Le premier trimestre touche à sa fin. Les profs des classes terminales mettent les bouchées doubles en vue d'avancer dans le programme. Si certains arrivent à tirer leur épingle du jeu, d'autres se trouvent dans l'embarras et trouvent des difficultés pour se mettre à jour. Mais déjà, faute de temps, certaines classes sont contraintes à passer leurs devoirs durant cette trêve hivernale. Les enseignants se battent en cette période et se fatiguent pour achever un tiers du programme jugé long. Ils sont tiraillés entre les devoirs de contrôle à corriger et les cours à dispenser aux élèves. Une grande responsabilité car ils sont tenus par le temps. Déjà, ils se rabattent sur les heures de rattrapage pour avancer dans le programme. Plusieurs enseignants n'ont pas voulu prendre des vacances pour faire passer leurs devoirs durant cette trêve hivernale. Mohamed Ali, prof de philo nous dit « J'ai préféré convoquer mes élèves à passer leur premier devoir ce week-end et gagner quelques heures pour avancer dans le programme car qu'on le veuille ou non, c'est une grande responsabilité de prendre une classe terminale et on n'a pas le temps nécessaire pour achever ce programme lourd » Néjib prof d'arabe affirme : « personnellement, je préfère regrouper mes trois classes durant ces vacances scolaires. Cela me fait gagner plus d'heures de cours et permet à mes élèves de s'habituer à leur examen dans les mêmes conditions du bac » Najet prof d'histoire géo est de cet avis « je suis en retard étant donné que nous sommes rentrés le 22 septembre. Le programme dicte sa loi surtout pour les littéraires. Avec l'accord de mes élèves, on a reporté le premier devoir pour samedi »
Des heures supplémentaires durant cette trêve scolaire Fatigue, stress, crises de nerfs. Tel est l'état des élèves à la fin de ce premier trimestre. Excès de travail scolaire sans doute mais aussi obligation de réussir ses devoirs. Face à cette situation qui se répète en cette période scolaire, les parents s'inquiètent. La fatigue, les maux de tête, de dos, de ventre, l'anxiété, les nerfs qui lâchent, la difficulté de dormir. Tous ces maux et ces malaises sont devenus monnaie courante. La plupart des parents et des élèves sont conscients du problème. Mais que faire ? Le programme dicte sa loi et les matières à réviser pèsent lourd sur les épaules des élèves. Ce qui domine chez les lycéens, c'est la pression, l'angoisse, le désarroi et la peur d'échouer. Un sentiment d'attente pénible, une peur. Une atmosphère très pesante. Le sommeil est souvent perturbé avec le plus souvent une insomnie. L'appétit est diminué. Le café succède au tabac. Les élèves qui attendent ce week-end pour récupérer et respirer un peu étaient convoqués par certains professeurs pour suivre des cours étant donné qu'ils sont en retard par rapport aux autres. Nahla en 4ème économie a du mal à aller au lycée « J'aurai voulu profiter de ces quatre jours pour me reposer et réviser mes matières principales. Mais voilà que le prof d'économie nous convoque pour avancer dans le programme » Mehdi en 4ème lettres est très furieux « C'est trop dit -il. Les cours continuent et c'est pesant pour nous. On risque d'attraper la déprime » Pour Jamel professeur de français « Notre objectif est d'achever le programme à temps et il nous arrive d'opter pour ces cours supplémentaires pour avancer. C'est vrai que cela fatigue nos élèves. Ils doivent supporter ce marathon car le programme pèse lourd, très lourd sur nos épaules » Il est vrai que le repos est nécessaire pour respirer et mieux aborder le reste du trimestre mais un peu de sacrifice aidera nos élèves à bien assimiler leur programme et à l'achever avant le jour « J ».