M. Mohamed Bouchiha, secrétaire général du Parti de l'Unité Populaire (PUP) : " Le renforcement de la démocratie et des partis est le rempart contre toute campagne de dénigrement " * M. Ismaïl Boulehya, secrétaire général du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) : " Propulser notre pays au rang des pays avancés " * M. Mondher Thabet, secrétaire général du Parti Social Libéral (PSL) : " Une spécificité de l'expérience démocratique tunisienne " * M.Moncef Chebbi, membre de la Chambre des Conseillers : " La sagesse et le courage ont prévalu " * M. Abderrahmane Kraïem, membre du Conseil Supérieur de la Communication : " Un geste généreux et courageux " A l'occasion du 22ème anniversaire du Changement, le Président Ben Ali a accordé, jeudi dernier, sa grâce aux 67 détenus impliqués dans l'affaire du bassin minier de Gafsa, a annoncé M. Béchir Tekkari, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, dans une conférence de presse tenue vendredi. Nous avons recueilli les réactions de personnalités politiques et de représentants de la société civile, suite à cette grâce présidentielle et sur le discours prononcé par le Chef de l'Etat.
M. Mohamed Bouchiha, secrétaire général du Parti de l'Unité Populaire (PUP) : " Le renforcement de la démocratie et des partis est le rempart contre toute campagne de dénigrement " " Nous avons retenu du discours du Président de la République sa volonté manifeste de continuer le programme des réformes politiques visant davantage l'ancrage de la Tunisie dans la démocratie, le multipartisme politique et les droits de l'Homme en attendant le discours d'investiture auquel nous attachons énormément d'importance pour l'avenir du pays nous ne pouvons que nous féliciter de l'affirmation du Chef de l'Etat et de sa conviction à poursuivre l'œuvre de modernisation de notre pays. En ce qui concerne la libération des détenus impliqués dans l'affaire du bassin minier autant nous nous sommes félicités de cette grâce présidentielle autant nous sommes convaincus que le renforcement des partis politiques et de la démocratie seront toujours le rempart contre toute campagne de dénigrement orchestrée par des éléments étrangers contre notre pays et notre République ".
M. Ismaïl Boulehya, secrétaire général du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) : " Propulser notre pays au rang des pays avancés " " Ce discours a été l'occasion pour célébrer la communion entre un peuple et son Chef, concrétisée par le vote presque unanime du 25 octobre 2009. Ça été aussi l'occasion d'honorer plusieurs personnalités et cadres des insignes du 7 Novembre. Le Président Ben Ali a bien voulu placer dans son programme électoral la promotion de la démocratie, du pluralisme et des droits de l'Homme en tête de liste. Il a ainsi mis en application l'essence de son programme en grâciant les détenus impliqués dans l'affaire du bassin minier. C'est un signe qui augure d'une nouvelle page pour le développement politique qui, ainsi, va de pair avec le développement économique et social. La Tunisie qui est actuellement citée pour ses performances économiques sera demain citée pour le progrès de son processus démocratique pluraliste. Le slogan du programme du Président Ben Ali " Ensemble pour relever les défis " interpelle tous les Tunisiens et les Tunisiennes qui doivent se mobiliser pour écrire avec le Président Ben Ali une nouvelle page du Changement pour ouvrir de nouvelles perspectives pour le pays et notamment pour les jeunes. L'ambiance sereine des dernières élections nous permet d'avoir l'ambition de propulser notre pays pour atteindre le rang des pays avancés ".
M. Mondher Thabet, secrétaire général du Parti Social Libéral (PSL) : " Une spécificité de l'expérience démocratique tunisienne " " Le maître-mot du discours présidentiel c'est la proclamation du Président de la République que le processus de réformes politiques reste ouvert à davantage de mesures de nature à renforcer le paysage pluraliste et à élargir le champ d'une démocratie participative et consensuelle. Le Président semble réitérer ce qui a été retenu comme étant la spécificité de l'expérience démocratique tunisienne. A savoir le consensus. Le 2ème point focal du discours a été celui de la souveraineté populaire et de l'intérêt national. Dans ce sens. le Chef de l'Etat a une fois de plus rappelé que sa stratégie du développement durable visait en premier lieu la satisfaction des besoins d'un peuple qui a prouvé une fois de plus son attachement à la méthode empruntée depuis le 7 Novembre 1987, et qui a consacré un développement équilibré et équitable pour tous. En ce qui concerne la grâce présidentielle, en tant que Parti Social Libéral nous saisissons cette grâce comme étant une nouvelle preuve de l'indulgence du Président Ben Ali qui a toujours cherché à réconforter les Tunisiens à dépasser certains événements regrettables. Ceci étant cette grandeur d'esprit par laquelle le Président est connu, doit être saisie comme un impératif moral à même de pousser les uns et les autres au respect de la loi et des institutions. En tant que libéraux nous restons attachés à la fameuse formule de Spinoza qui disait que l'on peut toujours critiquer une loi sans jamais avoir le droit de l'outrepasser. Un Etat de droit est forcément un Etat où la société civile s'organise pour formuler ses besoins et ses revendications dans un respect absolu des institutions et des législations. Il est temps d'inculquer les principes de cette culture aux différents acteurs de la société civile nationale ".
M.Moncef Chebbi, membre de la Chambre des Conseillers : " La sagesse et le courage ont prévalu " " J'ai été très content d'apprendre la libération des personnes impliquées dans les événements du bassin minier de Gafsa. J'ai toujours pensé que ces événements avaient des causes économiques et sociales et qu'il ne servait à rien que des forces politiques les exploitent ou tentent de les orienter. Depuis un an les mesures annoncées pour remédier aux difficultés économiques et sociales que rencontrent les populations locales peuvent constituer une solution à ces problèmes. J'espère que les autorités régionales et locales déploient leurs énergies pour que ces mesures soient appliquées à la lettre. J'ai toujours cru à une solution de dialogue pour un pays aussi petit que la Tunisie. Les conflits même lorsqu'ils sont à caractère régional prennent nécessairement une dimension nationale et risquent d'entraver l'effort du développement. Je suis persuadé que les années à venir vont amener des politiques de rééquilibrage et de développement au profit des régions de l'intérieur. D'ailleurs, le premier élément de ce rééquilibrage est perceptible dans le budget de l'Etat de 2010. Je salue ici la sagesse qui a prévalu et le courage des instances suprêmes et en particulier le Chef de l'Etat pour la conclusion de cette épineuse affaire qui a envenimé pendant un an la région ".
M. Abderrahmane Kraïem, membre du Conseil Supérieur de la Communication : " Un geste généreux et courageux " " L'utilisation par le Président de la République de ses prérogatives constitutionnelles du droit de grâce témoigne de son attachement aux considérations humanitaires pour les personnes nécessitant une attitude particulière. Son acte généreux est accepté avec grande reconnaissance par plusieurs composantes de la société civile. Il donne l'occasion de réinsertion et de réhabilitation capables d'œuvrer pour le bien du pays dans un climat de solidarité, de quiétude et de sérénité.