Le «volontariat étudiant », c'est une association en devenir qui vise à apporter le sourire aux plus démunis. En fait, c'est la conséquence d'un programme du ministère de la Jeunesse et des Sports intitulé « collège du sport, de la culture et des loisirs universitaires». En un mot le C.S.C.L.U pour en parler, nous avons pris contact avec Foued Frini, inspecteur de la jeunesse et des sports et fondateur de cette association qui a déjà à son actif plusieurs actions forts intéressantes. Entretien.
Le Temps : Vous êtes le fondateur de l'association « volontariat étudiant ». Cela consiste en quoi exactement ? Foued Frini : C'est avant tout un programme du ministère de la Jeunesse et des Sports intitulé collège du sport, de la culture et des loisirs universitaires qui visent l'encadrement des étudiants notamment durant leur temps libre en leur proposant des activités qu'ils affectionnent. Les activités de ce programme se déroulent essentiellement au centre culturel et sportif d'El Menzah VI qui offre toutes les conditions idéales pour la pratique de nos activités, à savoir la natation, l'aérobic, le tennis, le théâtre et la danse. Pour encadrer les étudiants, nous avons fait appel à des enseignants d'éducation physique qui relèvent du commissariat régional de Tunis. Il faut savoir que lesdites activités ont commencé avec 2000 étudiants lors du premier événement. Ce fut en décembre 2008 et nous avons terminé l'année avec 3000 étudiants.
Au départ, c'est un programme du ministère de la Jeunesse et des Sports. Cela vous prédit d'aller plus loin en fondant une association. Qu'est ce qui a motivé votre initiative ? Je suis parti d'un constat qui est le suivant : nos jeunes ont une participation très faible dans la vie associative par rapport à l'Europe. Il faut savoir qu'ils représentent seulement 6% du nombre effectif des étudiants qui fréquentent les bancs de nos universités. Nos étudiants sont capables d'aider quand on les motive et quand on leur donne la possibilité d'aider les plus démunis. Evidemment, l'objectif de l'association, comme son nom l'indique, c'est le volontariat. Les étudiants qui se sont fait remarquer lors du programme du ministère de la Jeunesse et des Sports ont constitué le noyau du bureau. Notre première action date du mois d'avril 2009 avec l'organisation et l'animation de la kermesse de la ferme thérapeutique à Sidi Thabet. Depuis, nous avons enchaîné les activités avec une vingtaine d'actions réalisées entre avril et juillet 2009.
Concrètement, quand est-ce que vous avez pensé à la création de cette association et quels en sont les objectifs et les personnes ciblées ? C'est en septembre de cette même année que nous avons pensé à la constitution de cette association qui s'occupe des enfants et adolescents malades chroniques et le slogan est « rendre le sourire », des porteurs d'handicaps et notre slogan est « changeons de regard ». Enfin, on cible les orphelins et enfants sans soutien avec comme objectif celui de « parrainer un enfant ». Pour chaque axe, nous avons conçu un plan d'action tenant compte des réalités et des besoins sociaux de chaque catégorie.
On vous a vu plus d'une fois au stade olympique d'El Menzah au cours des rencontres de championnat de l'Espérance de Tunis. Le doyen des clubs tunisiens semble vous soutenir à fond dans votre initiative. Qu'en est-il ? C'est une bonne chose pour notre association qui en est encore à ses premiers pas. L'Espérance de Tunis va nous parrainer dans nos actions. J'ai discuté avec le président du club M.Hamdi Meddeb qui a adhéré à notre initiative. C'est notre partenaire, tout comme la Voix du Sourd de Tunisie, la Mutuelle des Etudiants Tunisiens, le Centre IFEDA. Nous avons également entrepris de contacts avec d'autres clubs tunisiens. A titre d'exemple, Youssef Mouihbi était des nôtres tout récemment pour une visite à l'institut Salah Azaïez au cours de laquelle il a offert une aide conséquente aux enfants atteints du cancer. En somme, l'apport des associations sportives et des sportifs est important et il le sera davantage dans les semaines à venir. A la création de cette association, nous sommes quelque 170 adhérents et nous comptons en avoir plus de mille après quelques mois. Nous comptons également nous implanter dans toute la République pour aller vers le maximum d'enfants qui ont besoin d'aide. Propos recueillis par Mourad AYARI