Le Temps Agences – L'onde de choc créée par les 60 milliards de dollars de dettes contractées par la holding gouvernementale Dubaï World, n'a pas laissé Abou Dhabi indifférent. Le voisin de Dubai a fait savoir samedi qu'il étudie des pistes pour lui venir en aide. Abou Dhabi, capitale et principale composante des Emirats arabe unis, aidera son voisin Dubaï, qui ploie sous les dettes, mais d'une façon ponctuelle, a déclaré samedi un responsable des EAU. "Nous allons examiner et aborder les engagements de Dubaï au cas par cas. Cela ne veut pas dire que nous allons effacer toutes ses dettes", a ajouté de ce responsable. "Certaines des entités de Dubaï sont commerciales, et d'autres semi-gouvernementales. Abou Dhabi choira lesquelles aider et quand", a déclaré le même responsable, souhaitant conserver l'anonymat. En jeu, près de 60 milliards de dollars de dettes contractées par la holding gouvernementale Dubai World et sa filiale immobilière Nakhil, qui construit des îles artificielles en forme de palmiers destinées à des célébrités mondiales. Dans la région, l'impact de la crise immobilière de Dubaï n'est pas encore très clair. Les banques d'Abou Dhabi ont prêté jusqu'à 30% à Dubaï et la question, samedi, n'était pas de savoir si elles allaient venir en aide au petit émirat non pétrolier, mais quand et comment. Abou Dhabi, qui possède 90% du pétrole qui font des EAU le troisième producteur mondial, a déjà procuré à Dubaï 15 milliards de dollars via la banque centrale des EAU et deux de ses banques privées. Selon les Premier ministres britanniques et français, Gordon Brown et François Fillon, l'économie mondiale, en voie de reprise après deux ans de crise financière, est désormais assez forte pour absorber un tel choc. Les marchés financiers en ont d'ailleurs témoigné vendredi lors que les cours ont clos en hausse et que les banques situées hors du Golfe ont fait savoir qu'elles n'étaient pas affectées par les dettes de Dubaï.