Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) réuni dernièrement à Luanda (Angola) à l'occasion du tirage au sort de la Coupe d'Afrique des nations 2010 sous la présidence de M.Issa Hayatou a pris une importante décision. Il s'agit de l'amendement visant à augmenter le nombre de joueurs que les clubs qualifiés pour la phase de poules de la Ligue des champions et de la Coupe de la confédération pourront aligner. Les clubs en question pourront désormais inscrire non plus cinq (05) joueurs comme cela se faisait jusque-là, mais sept (07) joueurs. A l'origine de cet amendement, une proposition Tunisienne par le biais de M.Othman Jenayah, ancien joueur et ex-président de l'Etoile Sportive du Sahel et figure très respectée dans le monde du football tunisien et étranger. Riche de son expérience sur le plan continental qui l'a vu conduire son équipe, alors qu'il en assurait la présidence, à disputer plus d'une dizaine de compétitions africaines avec cinq sacres à la clé, Othman Jenayah, également membre de la commission des clubs de la CAF, a, par cet amendement, et de l'avis des techniciens et dirigeants du football, enlevé indiscutablement une épine douloureuse du pied des clubs d'Afrique du Nord. Cet amendement qui permet aux équipes d'Afrique du Nord de mieux gérer les compétitions continentales, s'explique et s'impose à plus d'un titre. En effet, étant donné que leurs championnats se déroulent généralement entre le mois d'août et juin, les clubs nord-africains se trouvaient pénalisés par l'ancienne règle qui ne leur permettait d'ajouter que cinq noms sur la liste africaine, rappelle M. Jenayah. Par opposition, les compétitions d'Afrique subsaharienne se déroulent du mois de janvier à décembre. Or, après avoir communiqué à la CAF une liste de 25 joueurs au début des coupes africaines, c'est-à-dire dans la perspective des seizièmes et des huitièmes de finale, les clubs participants ne pouvaient ajouter que cinq autres noms avant le démarrage de la phase de poules, soit dans la perspective d'une bonne dizaine de rencontres (six en phase de poules, les demi-finales aller et retour et les finales aller et retour). La plupart du temps, ce quota de cinq noms supplémentaires se révèle insuffisant, car une blessure ou une suspension, c'est vite arrivé. De plus, il faut remplacer les joueurs qui partent en Europe à l'intersaison ou transférés vers d'autres clubs d'un même pays. Tout cela constituait un frein sérieux, notamment pour les clubs d'Afrique du Nord qui ne peuvent logiquement résister au départ de leurs meilleurs produits sur le Vieux continent. Un départ qui survient l'été, à la fin de leurs championnats et auquel ils ne peuvent plus remédier suffisamment une fois la liste additive communiquée en juin à la Confédération africaine", a-t-il fait observer. "Le phénomène d'instabilité des effectifs se trouve accentué par la fin des contrats de certains joueurs, un véritable casse-tête qui taraude en juin de chaque année les clubs, ajoute M.Jenayah, indiquant que deux joueurs supplémentaires, 7 au lieu de 5, permet en tout cas des renforts et assure davantage de flexibilité afin de rééquilibrer l'effectif ". "Les techniciens vont dorénavant disposer d'une marge de manœuvre plus intéressante constituée par les sept joueurs qu'ils peuvent ajouter au mois de juin sur les listes africaines", conclut le dirigeant sportif tunisien à l'origine de l'amendement et qui eut par un passé très récent l'occasion d'enrichir le débat sur le football international de ce début de millénaire en faisant partie de la Task Force issue de la Fédération internationale (FIFA), la fameuse commission ad-hoc qui a garanti des avancées spectaculaires au sport-roi aux quatre pôles de la sphère.