Il arrive que deux personnes, à la suite d'un malentendu, s'irritent, s'insultent, mais une fois que les nerfs se calment, ils reviennent à une discussion normale et se séparent à l'amiable. Ce n'était pas le cas dans cette affaire qui, malheureusement a pris une tournure dramatique. Suite à un malentendu, l'inculpé dans cette affaire est passé à l'acte en rouant de coups son interlocuteur. Puis l'agressé est rentré chez lui. Malheureusement, cinq jours plus tard il passa de vie à trépas. Etait-ce dû aux séquelles des coups qu'il reçut au cours de cette rixe, ou à la maladie chronique dont il souffrait depuis quelque temps ? Une enquête a été ouverte afin de déterminer les causes précises de son décès. L'agresseur a été cependant arrêté, l'enquête ayant pu établir la relation de cause à effet, entre la mort et Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis à l'effet d'y être jugé pour homicide involontaire. Devant le juge, l'inculpé a regretté que la victime est décédée, il a déclaré n'avoir jamais pensé ou tenté lui porter préjudice. C'est à la suite d'une altercation entre les deux qu'il y a eu échange de coups. L'avocat a pu établir que le défunt souffrait d'une maladie chronique. A la suite de la bagarre, il aurait dû consulter ses médecins traitants. Il n'avait jamais pensé le faire puisqu'il n'avait jamais imaginé que les coups qu'il avait reçus pouvaient lui être fatals. Mais il minimisa l'incident, pour vaquer normalement à s ses occupations sans aucun tracas. Malheureusement le destin en a voulu autrement. L'avocat a plaidé l'acquittement de son client, le lien de cause à effet, entre l'acte commis par l'accusé et la mort survenu à la victime n'étant pas établi. En effet, soutint-il, il s'agit en l'occurrence, d'une mort naturelle suite à une longue et grave maladie, dont souffrait la victime. Le tribunal suivra-t-il la thèse de la défense ?