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Le rêve est-il permis ?
Débat: l'équipe nationale et la CAN 2010
Publié dans Le Temps le 11 - 01 - 2010

Pour son unique test amical face à la Gambie, samedi, à El Menzah, l'Equipe nationale n'est pas parvenue à rassurer son public, ni par la manière ni par le résultat même s'il demeure aléatoire pour un match de préparation.
Bien que dépourvue d'arguments susceptibles de lui conférer une reconnaissance continentale, la Gambie a posé énormément de problèmes à notre team national que le public a fini - à tort bien entendu - par huer la bande à Benzarti.
En effet, la copie rendue par l'Equipe nationale a été loin des attentes. Pourtant, les stages (de Sousse et d'Abu Dhabi) ont été jugés concluants par le staff technique or, le résultat n'a pas répondu à cet optimisme quelque peu démesuré.
En se référant à la prestation des Gambiens, privés de la CAN, il est évident que le football africain a énormément progressé notamment sur le plan tactique, alors que le nôtre ne cesse de perdre du terrain.
Avec une occupation rationnelle du terrain, un football en mouvement et un pressing constant et très haut, la Gambie a mis à nu les carences de la sélection nationale. Des carences nombreuses que Benzarti trouvera du mal à palier, à 72 heures du premier match de la CAN face à un ensemble zambien qui a réussi à tenir la dragée haute au Nigeria (0-0).
Il faut reconnaître, en revanche, les limites aussi bien techniques que physiques de l'équipe tunisienne bien que la moyenne d'âge des joueurs plaide pour un avenir radieux. Dans l'immédiat, il serait anormal d'exiger des résultats ou de parler de sacre. Ce genre d'exigences nécessite la disponibilité d'un effectif qui en possède le profil. Or, ce qu'a Benzarti sous la main n'en a pas le profil requis.
C'est une génération de joueurs tout juste moyens dont les meilleurs font banquette dans des clubs européens, de second rang.
Pour ce qui est du reste, il est composé de joueurs autochtones évoluant dans une compétition d'un niveau quelconque.
Par contre, les autres pays pullulent de stars qui font le bonheur des clubs les plus huppés en Europe.
Ceci pour dire que notre team national manque d'arguments valables pour soutenir la concurrence de ses homologues qui ambitionnent le palier supérieur dans la hiérarchie continentale. Loin de nous l'idée défaitiste mais la réalité, bien qu'elle soit amère, nous amène à reconnaître nos insuffisances et nos limites. Mais, il faut quand même profiter de cette compétition pour acquérir de l'expérience en se frottant aux grandes individualités du continent, d'autant plus que Benzarti et sa bande sont partis hier, pour Luanda, à l'abri de toute pression.
Cette CAN sera en quelque sorte, la pierre angulaire pour bâtir une sélection réellement compétitive, dans deux ans. Pour cela, il faut garantir d'abord, une certaine stabilité, au moins en ce qui concerne le staff technique qui ne sait pas déjà de quoi demain sera fait ! ! !
Raouf CHAOUACHI
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Mrad Mahjoub (JSK) : « Pourquoi tant de virulence ? »
« Vraiment je suis désabusé voire estomaqué par tant de réactions virulentes que j'entends ça et là. Ce qui me chagrine le plus, c'est qu'elles n'émanent pas de la part des profanes mais des techniciens confirmés de la place à l'endroit de notre onze représentatif.
Je pense qu'il y a un objectif et des étapes pour y parvenir et il ne faut pas s'emmêler les pinceaux dans cette affaire. L'Olympique Lyonnais a été tenu en échec par un CA amoindri (1-1) car les Français sortaient d'une période où la charge de travail était intense. Pareil pour les nôtres, ils rentrent d'un voyage harassant sachant que les Emirats n'est pas la porte à côté, le stage a été riche en labeurs et ils ont dû suer sang et eau pour parfaire leur préparation, donc pourquoi dramatiser cet échec qui n'a aucune espèce d'importance ? Le groupe est performant et ce résultat va le secouer davantage. Il faut les encourager et l'essentiel c'est que le jour J, ils soient performants. Donc je demeure confiant en leurs énormes possibilités et mon optimisme pour qu'ils nous sortent un truc sensationnel est réel. »
MSR
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Mahmoud Ouertani (ST) : « Un groupe jeune, en pleine reconstruction »
« Au sortir d'une préparation lourde, et à la veille d'une compétition importante, ce match perdu ne constitue nullement une catastrophe comme se plaisent à le claironner certains analystes. J'ai vu au contraire de belles séquences de jeu, une envie de se faire plaisir et de faire plaisir au public, une réussite dans la circulation de la balle, mais nous avons manqué de finition devant, nous n'avons pas été heureux dans la concrétisation voilà tout.
Faouzi Benzarti a pris le groupe dans des circonstances exceptionnelles avec un facteur temps très limité. Il a eu le courage et le mérite de le remodeler en y injectant du sang nouveau et surtout des jeunes évoluant avec bonheur dans notre championnat. Seulement, il ne faut pas les accabler ces jeunes et leur placer la barre très haut au risque de les inhiber. Nous avons un groupe très jeune perfectible et en pleine reconstruction. Alors quand j'entends les uns et les autres parler d'aller très loin dans cette CAN cela me laisse perplexe. Pour moi, notre objectif est ailleurs, en l'occurrence former une solide équipe d'avenir. Commençons d'abord par couper l'arbre qui nous cache la forêt et obstrue nos horizons et faisons une analyse exhaustive et précise des maux qui rongent et minent notre football. Cette CAN est un bonus normalement pour nous et il ne faut point lui accorder plus d'importance au vu de la situation actuelle de notre sélection. Notre stratégie doit viser beaucoup plus loin. Alors gardons les pieds sur terre et procédons par étapes lentement mais sûrement ! »
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Rachid Belhout (OB) : « Tous derrière eux ! »
« J'ai vu une bonne équipe tunisienne avec des individualités de valeur. Seulement la crispation, la fatigue et l'envie de surpassement et de bien faire ont fini par les émousser. Mais ce n'est pas grave du moment que d'ici là, le groupe aura récupéré et se présentera le jour J au summum de ses potentialités. Pour l'heure, il faut oublier ce revers somme toute peu signifiant et ne focaliser que sur le match d'ouverture contre la Zambie. Les médias, le public, les responsables, tous doivent être derrière le groupe à le motiver, à l'encourager à aller de l'avant. Ce n'est que de la sorte que les joueurs se sentiront sécurisés et parviendront en se libérant à donner le meilleur d'eux-mêmes. L'approche et le replâtrage psychologiques doivent primer maintenant. Les accabler ne ferait que les handicaper mentalement et alourdir leurs jambes. Je croise les doigts pour nos deux pays frères pour qu'ils fassent une bonne CAN et nous offrent les satisfactions que nous attendons tous d'eux. »
Mohamed Sahbi RAMMAH
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Youssef Zouaoui : « A quelque chose, malheur est bon »
« Le match face à la Gambie avait un caractère amical, mais une défaite, cela fait toujours mal. Il n'empêche. S'agissait d'un match test venant à quelques quatre jours de notre premier rendez-vous en CAN, il aura néanmoins été d'un apport positif pour le staff technique lequel, rappelons-le, a pris en mains une équipe en phase de redressement.
Un seul match test c'est fort peu. Malgré tout, il aura servi à donner un état de la santé de groupe, à dévoiler les défaillances notamment au niveau de la fraîcheur physique, un signe qui est venu confirmer l'absence de rencontres amicales. Tout compte fait, le staff technique a sûrement pu tirer des enseignements que j'ai personnellement relevés au niveau des relatons inter-joueurs, du manque d'automatismes comme au niveau de l'assise défensive qui constituait un acquis pour notre équipe nationale. Lesquels enseignements vont permettre de corriger à temps les imperfections relevées. Et là, je veux apporter une précision :personne ne doit en vouloir à Fawzi Benzarti qui a disposé d'une période très courte pour préparer un ensemble appelé à jouer une carte importante pour le football tunisien en Angola.
Des joueurs plus responsables
Des répercussions sur le mental des joueurs après cette défaite ? Il y en aura mais dans un sens positif. Je dirais même à quelque chose malheur est bon. Je suis plus que persuadé que les joueurs vont se sentir plus responsables, ils vont même donner plus que ce que l'on attendait d'eux. N'empêche dans la mesure où le staff technique va être amené à revoir sa copie en mettent en place la stratégie à adopter pour le coup d'envoi face à la Zambie, un match clé pour la suite du parcours. Cette stratégie aurait pu être prête si l'équipe a pu disputer plus d'un match.
Maintenant que les choses sont ce qu'elles sont, il ne faut jamais perdre confiance. L'équipe peut compter sur la détermination de toutes ses composantes. Je suis persuadé que Fawzi Benzarti mettra à profit les deux jours qui nous séparent du premier match pour corriger d'une part et relever le moral de ses joueurs d'autre part. Chaque match a sa vérité mais la Zambie reste un adversaire imprévisible qu'il sera difficile de « mater »
Rafik BEN ARFA
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Témime Lahzami :" On aurait dû recourir à Benzarti après la CAN "
" Je suis plus que persuadé que nos joueurs ont été victimes d'une surcharge de travail sur le plan physique, sinon comment expliquer ce rendement très approximatif devant la Gambie. Tout un chacun sait qu'à la fin d'une phase aller dans une compétition nationale, les joueurs sont quelque peu lessivés physiquement et ont besoin d'une période de relâche aussi courte soit-elle.
Bref. Le sujet essentiel se trouve ailleurs soit au niveau du nombre de rencontres amicales. Là aussi, la faute n'incombe pas au staff technique mais aux décideurs dont le rôle aurait été de programmer la préparation pour la CAN après les deux matches remportés face au Kenya puis devant le Mozambique. Car sur un seul test, le staff technique n'est pas en mesure de relever les défaillances et mettre en place la stratégie à adopter pour le jour J. Comme il est difficile au sélectionneur national de juger tel ou tel joueur et par voie de conséquences sur ses choix. Et quand il l'aura fait sur ce seul test face à la Gambie, cela peut et va s'avérer tard. Car en deux jours de préparation, ceux qui nous séparent du match face à la Zambie , le sélectionneur n'aura pas le temps ni de rectifier ni de corriger.
D'ailleurs ce n'est pas seulement le nombre de matches amicaux que je mets en cause mais également le fait d'avoir appelé Si Faouzi moins de vingt jours avant la CAN. Temps insuffisant pour mener une préparation à la mesure de l'événement accompagnée des choix appropriés pour parvenir en fin de cycle à la mise sur pied de l'équipe type en fonction des spécificités de nos trois prochains adversaires du premier tour.
C'est pourquoi j'ai l'intime conviction qu'on aurait dû laisser Coelho en fonction et recourir à Faouzi Benzarti après la CAN »
Rafik BEN ARFA
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Hamda Sallam (ex-international du CSS)
Une défaite même si elle est essuyée dans un match amical est toujours difficile à digérer. Mais toujours est-il que, au-delà de cet échec contre la Gambie, il n'y a pas lieu de dramatiser outre mesure, surtout qu'il ne s'agissait que d'un simple test devant valoir au sélectionneur national d'avoir une idée plus précise sur ses joueurs et de mieux se fixer sur les dispositions de son groupe et du degré d'assimilation des exercices et des schémas tactiques travaillés lors des deux stages effectués respectivement à Sousse et à Abu Dhabi
J'aurais souhaité voir notre équipe représentative disputer au moins deux matches amicaux avant de partir en Angola. Mais tout compte fait ce test contre la Gambie devait éclairer la lanterne du staff technique national qui a dû en tirer tous les enseignements qui s'imposent. Faouzi Benzarti saura en effet procéder aux rectificatifs nécessaires tant au niveau du choix de la composition de son onze tant sur le plan du dispositif sur le terrain (les balles arrêtées, l'organisation défensive, la relance et le travail d'approche etc...). Contre la Gambie, un sparring-partner super motivé par des considérations de prestige et qui nous a livré une farouche opposition avec un total engagement ayant frisé par moments la brutalité, les nôtres n'ont pas été en mesure d'élever le rythme parce qu'ils ont manqué de fraîcheur physique après le volume énorme du travail accompli au cours des deux stages.
Ceci explique justement pourquoi le pressing cher à Faouzi Benzarti n'a pas très bien fonctionné.
Sur un autre plan et plus précisément concernant le choix des joueurs retenus dans la sélection je crois que les meilleurs sont là. Mais je considère cependant que dans l'équipe rentrante contre la Gambie certains joueurs auraient dû rester sur le banc au profit d'autres qui sont à mon avis en possession de meilleures sensations. Là, je fais allusion surtout à Felhi qui fut à côté de son sujet et son entente avec Hagui s'avéra des plus approximatives et cette lacune devait nous coûter les deux buts des Gambiens. A mon avis la meilleure formule dans l'axe serait Hagui-Souissi. Au milieu du terrain et sans le moindre parti pris je considère que Haythem M'rabet avait bien sa place compte tenu de ses qualités indéniables aussi bien au niveau de la récupération que celui de la relance. En attaque, je n'arrive pas toujours à comprendre les raisons qui ont poussé Benzarti à fixer son choix sur Issam Jomaâ, un joueur qui déplore une nette baisse de régime. A sa place je vois plutôt Dhaouadi ou encore Akaïchi. L'un comme l'autre sont en effet susceptible de conférer à notre ligne d'attaque plus de mordant et d'efficacité.
A côté de ces défaillances tant individuelles que collectives, auxquelles il faudrait remédier, il est impératif de chasser le doute qui s'est emparé des joueurs après la déception de Maputo. A l'évidence, le moral de la plupart des éléments qui ont joué contre la Mozambique n'étaient pas moralement au point et par conséquent il est nécessaire de faire un effort de plus dans la préparation psychologique du groupe.
Je terminerais en proclamant mon optimisme de voir nos représentants réussir un bon parcours dans cette CAN. Le passage au second tour sera certes difficile, mais nous y arriverons surtout si notre match d'ouverture contre la Zambie se solde par une victoire qui serait synonyme de déclic salvateur. L'essentiel c'est de ne pas mettre trop de pression sur les épaules des joueurs qui savent pertinemment ce qu'ils doivent faire en Angola : Répondre aux attentes de tout un peuple.


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