L'équipe de Tunisie en regagnant Tunis, jeudi dernier, après une semaine à Abu Dhabi, n'avait à déplorer que deux joueurs pas totalement au point, Mathlouthi et Dhaouadi. Samedi, face à la Gambie, elle allait connaître un nouveau coup du sort. Avec la blessure d'Oussama Darragi, c'est en plus du nouveau malheur qui frappe l'intéressé, un véritable casse-tête en perspective pour Faouzi Benzarti.qui se profile. Il survient à quatre jours du match d'ouverture des « Rouges » contre la Zambie, ce soir à Lubango et dont on devine l'importance. La blessure de Darragi, l'un des rares sélectionnés à ne pas avoir un suppléant à la hauteur dans son rôle de neuf et demi comme dirait Platini, oblige- à moins qu'il ne soit aligné en dernière minute- l'équipe nationale à subir une sérieuse retouche. Comment s'annonce ce match d'ouverture ? Une chose est sûre : si le sélectionneur a choisi comme sparring-partner la Gambie dont le jeu est presque identique à celui de la Zambie en moins fort collectivement et moins brillant individuellement, il a été servi et possède désormais plus qu'un vague aperçu de ce que ses joueurs ont dans le ventre, aujourd'hui, pour affronter les Zambiens. Partons d'un raisonnement simpliste : la Gambie, moins « terrible » nous a passé deux buts à El Menzah, la Zambie, jouant avec trois hommes en pointe, pourrait nous faire encore plus mal sur le terrain neutre de Lubango. La défaite de samedi dernier est venue rappeler à Faouzi Benzarti que l e problème qu'il aura à résoudre concerne d'abord le « groupe défensif ». Indépendamment des joueurs qui composeront l'arrière-garde, il est impératif de se montrer vigilants, rugueux et surtout disciplinés et concentrés quatre vingt dix minutes durant. Et, sans vouloir chinoiser, la condition physique des « Rouges » à quatre jours de leur premier match de la CAN n'est pas apparue, face à la Gambie, d'une première fraîcheur, sauf à considérer qu'ils ont beaucoup travaillé lors des stages de Sousse et d 'Abu Dhabi et qu'ils seront, selon l'avis des techniciens « dégagés » avec leur entrée en scène en Angola. Il ne faut pas non plus oublier que les joueurs ont eu certainement peur de la blessure et que, dans ces conditions, ils ont joué avec le frein à main, contrairement aux principes de Benzarti. Et c'est précisément sur la fougue, l'état d'esprit, la bravoure et le cran que les « Rouges » doivent particulièrement miser pour éviter de connaître le même sort que l'Algérie. Car le jeu du onze national ne peut reposer dans la conservation et la circulation du ballon. Il faut plutôt exploiter nos qualités qui sont l'explosion et la vitesse. L'affrontement sera physique, mais aussi psychologique car, dans ce type de confrontation, le début du match est primordial. Pour faire sentir aux Zambiens qu'il leur sera difficile de venir se frotter à notre bloc défensif.