« Je suis satisfait de la prestation d'ensemble de la sélection qui a été fortement rajeunie » Toutefois, en dépit de la satisfaction qu'il tire du match d'ouverture de cette CAN, Faouzi Benzarti n'a pas de raison de remettre en cause ses choix « zambiens » demain face au Gabon. Certes, il est souvent risqué de chambarder une formation, une équipe ce sont des automatismes et une stabilité. Mais il est tout autant risqué de continuer à s'entêter à faire confiance à un système ou à des hommes qui n'ont pas pleinement convaincu pour l'entrée en lice de la sélection dans cette CAN. Darragi sera-til titularisé ? Ses dernières prestations avec l'EST avaient déjà révélé quelques difficultés à tenir le rythme. Touché, samedi dernier contre la Gambie, le milieu offensif du onze national, a bénéficié de deux jours de repos , ne reprenant les entraînements que lundi, soit au lendemain de l'arrivée de la sélection en Angola. Preuve que Darragi n'était pas à cent pour cent pour affronter les Zambiens mercredi dernier. Etait-il difficile de laisser au repos Darragi pour un match de cette importance ? Faouzi Benzarti, avouons-le- n'avait pas de solution pour un rôle que le seul Darragi pouvait tenir au plus haut niveau. Le « Sang et Or » était présent hier et jeudi à l'entraînement. Il sera également là, aujourd'hui, au milieu de ses camarades. Jouera-t-il ? Ne jouera-t-il pas ? Faouzi Benzarti a sans doute déjà fait son choix. Fera-t-il de nouveau confiance au footballeur que j'estime, personnellement, le plus complet de sa génération ou a-t-il déjà décidé de le ménager contre le Gabon ? L'idée est que le milieu offensif tunisien puisse récupérer pleinement pour être au meilleur de sa forme le 21 janvier pour le match qui pourrait être décisif contre le Cameroun. 4-4-2 ou 1 seul homme en pointe ? Mercredi soir, on a vu Amine Chermiti courir, constituer le premier écran défensif, presser les arrières pour les empêcher de relancer soigneusement. Mais, esseulé et émoussé, il n'a été d'aucune utilité dans les derniers mètres pour exploiter ses jaillissements et ses qualités. Pourquoi Benzarti s'entête-t-il à jouer en 4-2-3-1 alors qu'il serait plus judicieux de jouer en 4-4-2. On ne voit pas ce que le sélectionneur cherche à obtenir ou ce qu'il a voulu prouver en agissant ainsi, en isolant son attaquant de pointe. On l'aurait compris s'il s'agissait d'un match décisif que les Tunisiens ne devaient pas perdre. Mais, pour un premier match d'un tournoi majeur qu'il faudrait gagner, la prudence était un peu trop excessive. On a encore l'occasion de se racheter. Alors deux avants en pointe demain ? Benzarti, fonceur et audacieux, ne nous contredirait sans doute pas. Hagui sera-t-il maintenu ? Faouzi Benzarti a eu le courage d'aligner contre la Zambie huit joueurs pour leur premier match dans une phase finale de la CAN. Aura-t-il le courage de faire reposer Karim Hagui qui, de l'avis de tous les observateurs, a été mercredi soir méconnaissable ? Le sélectionneur ne serait peut-être pas enclin à laisser sur le banc son capitaine, mais force est de reconnaître que les événements l'obligeraient à prendre cette décision. Pour affronter le leader du Groupe D et l'empêcher d'assurer officiellement sa qualification, il serait préférable d'avoir une équipe complémentaire et encore plus des arrières à la fois solides, vigilants et prompts à monter. Mercredi, seul Mikari s'était « aventuré » en quelques circonstances, alors que Souissi s'est cantonné dans un rôle strictement défensif. Le Clubiste, très constant et présent depuis le début de saison, serait, à notre avis, plus efficace à l'axe au côté de Jmel. La méforme de Hagui pourrait rendre service au sélectionneur en équilibrant sa défense avec l'incorporation de Berradhia à droite. D'autre part, collectivement, le bloc défensif doit se positionner plus haut que mercredi, pour bloquer les relances gabonaises et donner plus de solutions aux hommes de devant. Ainsi, il n'y 'aurait pas de risques (comme c'était le cas contre la Zambie) de voir les joueurs les plus offensifs coupés du reste à la perte du ballon. Le dernier mot revient, bien entendu, au sélectionneur !