Une aide ménagère dans l'âge ne dépasse pas les dix-huit ans et sa cousinesont le deux protagonistes dans cette affaire. La jeune fille travaillait chez des gens qui lui garantissaient un salaire respectable en plus du logement et de la nourriture. Elle était considérée comme un membre de la famille à part entière. Le fait d'exercer librement à la maison lui a fait découvrir, en l'absence de sa maîtresse, un tas d'effets qui lui ont fait tourner la tête. La tentation de vouloir s'approprier des effets ne l'avait point lâchée. Des fois se trouvant seule à la maison, elle essayait des robes. Elle mettait un collier et se regardait dans la glace. Du collier, au bracelet, à la bague, un tas de bijoux qu'elle avait porté en l'absence de sa patronne. Elle en rêvait. Puis un jour, sachant qu'elle allait rendre visite à sa cousine. Elle s'est décidée de commettre l'irréparable : voler les bijoux. Mettant le tout dans son sac à main, elle a quitté le domicile de ses employeurs hésitante, ne sachant pas à quel point elle allait mettre fin à une vie confortable pour se trouver derrière les barreaux et subir pour un bon bout de temps les désagréments d'une vie carcérale. Arrivant chez sa cousine, elle lui fit part du délit qu'elle avait commis. Au lieu de la sermonner, elle a pris les bijoux en lui disant qu'elle allait les cacher pour une certaine période à la suite de quoi elles se les partageraient. Il n'a pas fallu longtemps pour la maîtresse de maison pour se rendre compte que son coffre à bijoux a fait l'objet d'un vol. En effet il lui manquait des colliers des bracelets des bagues le tout évalué à une forte somme. Au moment où elle interrogeait l'aide ménagère celle-ci a rougi et fait montre de perplexité et d'hésitation dans ses gestes et paroles. Elle a bien sur nié avoir dérobé les bijoux. Dès que l'époux est rentré à la maison, il a été informé du vol par sa femme et s'empressa de déposer une plainte. De fil en aiguille, les auxiliaires de la justice, après une enquête minutieuse sont parvenus à connaître la vérité. L'aide ménagère a reconnu avoir commis le vol. Traduite devant le tribunal d'enfants, elle a été condamnée à une peine de prison. C'est la cousine qui a été traduite devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de sa complicité dans cette affaire de vol. Elle est accusée également de ne pas avoir alerté la maîtresse de maison et de ne pas avoir convaincu sa cousine de rendre les bijoux. Devant le juge, qui lui reprochait sa complicité dans cette affaire, elle a déclaré qu'elle voulait rendre elle-même les objets volés et qu'elle n'avait pas l'intention de partager les bijoux avec sa cousine. Son avocat a plaidé dans ce sens en insistant sur le fait que sa cliente a reconnu dès le début de l'enquête et n'a jamais essayé d'induire en erreur les auxiliaires de la justice. Il a demandé au tribunal de lui accorder les circonstances atténuantes et de se limiter à la période qu'elle avait passée en prison. Après les délibérations, l'inculpée a été condamnée à 2 ans de prison assortis de sursis.