Agée de 23 ans, H a été recrutée en tant qu'aide ménagère, moyennant un salaire mensuel de 250 dinars par mois. Les choses allaient bien jusqu'au jour où la jeune fille a émis subitement le souhait de quitter ce travail. Elle réclama son salaire, et la maîtresse de maison, ayant quitté la maison pour des affaires urgentes, lui a demandé de patienter jusqu'à son retour. Mais la jeune fille est partie sans attendre, à la surprise de la bonne dame qui soupçonna qu'il y avait anguille sous roche. Faisant le tour de la maison, elle s'est rendu compte que ses bijoux avaient disparu: Des bracelets, des colliers en diamant, et des bagues qui ont été estimés à la valeur de 10 mille dinars. Sans plus tarder, le propriétaire est allé déposer une plainte au poste de police le plus proche, contre la jeune fille en question. Arrêtée, H a dès le début de l'enquête, nié avoir volé les bijoux. Elle a déclaré avoir quitté la maison sur instruction de sa patronne après lui avoir promis de lui régler le salaire d'un mois et demi de travail. Elle a réitéré les mêmes déclarations devant le juge d'instruction. Elle a été traduite en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son forfait. Elle a maintenu les mêmes déclarations en niant avoir volé quoi que ce soit du domicile de ses employeurs. Elle a déclaré avoir quitté prématurément les lieux car, de nouveaux employeurs l'attendaient et elle devait commencer le jour même. Deux avocats ont plaidé en faveur de la jeune fille. La question qui s'est posée au cours du procès était de savoir les raisons pour lesquelles la principale concernée n'a pas été interrogée. La maîtresse des lieux devait donner plus détails aux enquêteurs. Il s'agit bien de bijoux qui lui appartenaient. Ensuite les avocats ont relevé des déclarations contradictoires de la plaignante. La première fois elle déclara que le vol a été commis le 1èr Juillet alors que dans une deuxième déclaration elle a indiqué une autre date à savoir, le 3 juillet. Ensuite et le plus important pour la défense c'était l'estimation de la valeur des bijoux. Comment se fait-il que des bijoux d'une telle valeur puissent être mis à la portée de toute personne ? Ce qui suscite le doute sur cette accusation qui serait plutôt calomnieuse. Pour cela les deux avocats ont demandé l'acquittement de la jeune fille. Après les délibérations les juges n'ont pas suivi la thèse de la défense, en déclarant l'accusé coupable des faits incriminés. Elle fut condamnée à une peine de quatre ans de prison ferme. CBD Colliers, bagues et bracelets....à la portée