* Raids israéliens contre Gaza Le Temps-Agences - Chaque vendredi, des manifestations ont lieu en Cisjordanie occupée contre la barrière de sécurité d'Israël ou les colonies juives, mais ce mouvement éparpillé se heurte à la répression et à un certain désenchantement de la "rue palestinienne". Ce vendredi-là, à Nabi Saleh, près de Ramallah, les manifestants avaient tout préparé pour affronter les soldats israéliens: ils avaient amassé des pierres, érigé des barricades et masqué leurs visages avec des keffiehs. Mais, finalement, peu sont venus. Les quelques dizaines de manifestants sont rapidement dispersés par les gaz lacrymogènes et les tirs de grenades assourdissantes des soldats israéliens. Ex-députée palestinienne et porte-voix de la première Intifada, le soulèvement palestinien qui ébranla Israël (1987-1993), Hanane Ashrawi reconnaît que la mobilisation n'est pas aussi intense qu'avant, tout en se refusant au défaitisme. "Plutôt qu'un mouvement où des Palestiniens venus de toute la Cisjordanie se rassembleraient massivement dans un seul endroit, c'est devenu localisé", concède Mme Ashrawi. "Il est toujours nécessaire de revitaliser l'idée de résistance populaire non-violente et de la soutenir", plaide-t-elle. L'ancienne dirigeante palestinienne fustige la sévérité de la répression des forces israéliennes qui répondent aux jets de pierres des jeunes manifestants à coups de balles en caoutchouc et de grenades lacrymogènes. Dans les villages de Nilin et Bilin, où la population se rassemble chaque semaine pour s'opposer à la barrière de séparation qu'Israël érige en Cisjordanie, cinq Palestiniens ont été tués ces deux dernières années. Mme Ashrawi dénonce aussi les arrestations préventives, généralement nocturnes, de dizaines de militants locaux, dont les organisateurs des rassemblements hebdomadaires contre le "mur de l'apartheid". "Les Israéliens créent ce sentiment de vulnérabilité, avec le risque d'être arrêté, et ils répriment la résistance non-violente car ils en ont peur", affirme-t-elle. La faible mobilisation est un handicap pour l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas qui s'efforce de conduire la "lutte populaire" contre l'occupation israélienne alors que le processus de paix est dans l'impasse depuis plus d'un an. Certes, les dirigeants du Fatah, le mouvement fidèle au président Abbas, encouragent à participer aux manifestations, et commencent même à s'y montrer, mais rares sont ceux qui croient à une nouvelle intifada. Ce désenchantement croissant se nourrit des divisions qui déchirent le camp palestinien. Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et l'Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie, sont à couteaux tirés depuis que le mouvement islamiste a pris le pouvoir à Gaza en juin 2007, en y délogeant le Fatah par la force. Ce qui se traduit par une profonde désillusion et un pessimisme des Palestiniens vis-à-vis de leurs leaders, explique Samir Awad, professeur de sciences politiques à l'université de Bir Zeit (Cisjordanie). "Si les Palestiniens apprennent que les partis politiques vont faire quelque chose, leur réaction immédiate est de penser que c'est dans le seul et unique intérêt du parti", déplore-t-il. --------------------------------------------- Raids israéliens contre Gaza Le Temps-Agences - L'aviation israélienne a mené, hier avant l'aube, plusieurs raids sur la bande de Gaza après des tirs de roquettes palestiniens contre le sud d'Israël. L'armée israélienne n'a pas précisé quelles cibles ont été visées. Ces opérations ont été lancées en réponse à des tirs de roquettes contre des localités israéliennes vers le nord-ouest du Néguev ces derniers jours', a-t-elle déclaré. Plus de vingt roquettes et obus de mortier ont été tirés vers le territoire israélien depuis le début de l'année. L'armée israélienne continuera d'agir fermement contre tous ceux qui menacent Israël. Le Hamas est le seul responsable du maintien de la paix et du calme dans la bande de Gaza ", a-t-il poursuivi. Le Hamas, le principal mouvement islamiste palestinien, contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007.