Lorsque La Castafiore, ce personnage bien connu de Tintin, crie au vol de ses bijoux, dans sa cabine, alors qu'elle était en croisière, cela semble bien normal. Mais lorsqu'il s'agit du vol de bijoux dans un bureau de travail, cela est beaucoup plus énigmatique. D'autant plus que l'accusé ne faisait plus partie du personnel, au moment des faits. Qu'en est-il au juste ? C'est une affaire assez insolite dans le genre, car l'accusé occupait le poste de directeur dans l'hôtel où eut lieu le vol. Cependant , il a été remercié et quelque temps plus tard il fut accusé par le nouveau directeur d'avoir volé des bijoux qui se trouvaient dans le bureau de ce directeur. Celui-ci déclara en effet que des bijoux appartenant à son épouse se trouvaient dans un tiroir du meuble de son bureau. Un des agents qui travaillant avec le directeur sortant, fut accusé de complicité. Inculpé de vol qualifié l'ancien directeur comparut ainsi que son agent devant le tribunal de première instance de Grombalia. Il nia énergiquement les faits en affirmant que cette accusation n'était qu'un tissu de mensonge en réponse à la procédure que l'accusé a engagée devant les prud'hommes, en demande de dommages et intérêt pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. L'avocat de la défense plaida l'absence de preuves pouvant corroborer l'accusation d'une manière tangible et indubitable. Il ajouta qu'il était bien bizarre que des bijoux appartenant à l'épouse du directeur, puissent se trouver dans le tiroir d'un bureau de l'hôtel. Cela sent le coup monté, cette accusation étant dénuée de tout fondement, fit-il remarquer. L'avocat conclut en demandant sur cette base l'acquittement de l'accusé ainsi que de son agent inculpé de complicité. Le tribunal mit l'affaire en délibéré.