Le centre mondial des études et des recherches pour le tapis et le klim traditionnel de Kairouan et dont la création a été décidé lors d'un conseil ministériel présidé par le Chef de l'Etat le 14 mars 2003, n'a pas encore vu le jour. Les travaux de construction de l'édifice n'ont même pas commencé. Et pourtant une superficie, non loin du centre des études islamiques, lui a été réservée. Ce centre dont la tâche est d'offrir ses services aux chercheurs et aux étudiants, sera, une fois réalisé, un pôle de rayonnement mondial et national. A Kairouan, le tapis occupe une main-d'œuvre essentiellement féminine. Actuellement plus de 24000 artisanes s'activent dans ce secteur qui constitue une source de revenu non négligeable pour plusieurs familles aussi bien dans le chef lieu Kairouan que dans les onze délégations du gouvernorat. Il existe d'autre part un centre national de recyclage dans la spécialité du tapis et un musée comportant des échantillons relatant l'historique de cet artisanat depuis voilà deux siècles et également des modèles des principales nouveautés et créations dans ce domaine. Le tapis, rappelons-le, fut introduit à Kairouan par El Kamla Echaouch, fille de M'Hamed Chaouch, un gouverneur Turc, en 1830 (le premier tapis tissé par El Kamla en 1830 existe parmi les anciens tapis exposés au musée).