L'année 2010 se présente sous de bons auspices pour le tourisme tunisien. Et, déjà, nos hôteliers ont renoué avec leur fébrilité des jours meilleurs en se lançant à la conquête de nos marchés traditionnels, en se démarquant aussi des exigences coercitives des Tours-opérateurs et en intégrant - à la bonne heure ! - la dimension stratégique des groupements d'intérêts, garde-fous contre le bradage des prix et, par ricochet, la précarisation des services. Plus significatif encore, les Européens de l'Ouest " se résignent " aux appels affectifs de notre pays, et - après avoir tenté d'explorer quelques autres destinations - ils sont nombreux à replacer la Tunisie au sommet de leurs désirs d'évasion et de vacances tranquilles. Tout comme les touristes de l'Europe de l'Est.
On ne saurait trop expliquer ce phénomène qui fait que les Tunisiens qui s'expatrient (dans des conditions normales bien sûr) ou ceux qui partent à l'étranger en vacances deviennent pressés - au bout d'un moment - de rentrer. Bien plus que la dualité de " l'envers et de l'endroit " de Camus, les Tunisiens savent qu'il fait bon vivre au pays, c'est-à-dire dans une société stable et sécurisée.
Quand vous demandez à un échantillonnage de touristes ce qui les attire le plus en Tunisie, ils parleront de mer, de soleil, de sites, de produits diversifiés. Mais en ces temps d'incertitudes, ils vous parleront surtout de sécurité. Car finalement la croissance, l'investissement, l'afflux des étrangers ne sont pas uniquement tributaires du cadre macro-économique viable. Rien ne se fait en effet sans stabilité politique, sans paix sociale et sans sécurité. Oui, il fait bon vivre chez nous. Et pour rien au monde nous n'y renoncerons.