Traverser 3 kilomètres en 20 minutes sans qu'il y ait un accident de la circulation, ni même des travaux, ça paraît invraisemblable ! Mais c'est la réalité même. « Hier, il était 9h22 exactement quand j'ai atteint la moitié de l'échangeur de la Saint Gobain. Mon tableau de bord affichait 67kms. En arrivant à la fin de l'échangeur de la République, il affichait 70kms, mais il était 9h42. Pendant 20 minutes j'étais obligé de supporter ce calvaire, presque quotidien, des embouteillages. J'étais bloqué dans la première et la deuxième vitesse. Il m'était impossible d'accélérer. C'était vraiment infernal », s'exprime Sami, un habitué du trajet. En effet, les automobilistes habitant la banlieue sud de Tunis n'en peuvent plus. A tout moment de la journée, pour entrer ou sortir de la capitale, ils doivent passer de longues minutes dans les embouteillages. A la sorite de Tunis, l'étranglement commence à partir du nouveau échangeur d'Abou Nawas jusqu'à la fin du deuxième échangeur. A l'entrée de la capitale, cela s'étale depuis l'échangeur de Saint Gobain jusqu'à la fin de l'échangeur de la République. Gaspillage insensé de carburant « J'habitais à Radès, soit à un quart d'heure de Tunis. J'ai dû changer de lieu de résidence à cause des embouteillages à l'entrée et à la sortie de la capitale. Je n'en pouvais plus. Non seulement j'arrive toujours en retard, mais en plus un plein d'essence ne me suffisait plus pour toute une semaine vu que les bouchons m'en faisait perdre énormément de litres », souligne Aymen. Ahlem, a quant à elle, changé de profession à cause des embouteillages. « Pendant des années, j'ai dû supporter ce calvaire jusqu'à ce qu'un jour j'ai trouvé un autre poste d' emploi à quelques mètres de chez moi, je n'ai pas hésité une seconde à démissionner et à m'engager dans une nouvelle entreprise » Un nouveau pont opérationnel en avril prochain Il est vrai qu'un nouvel échangeur à 4 voies sera opérationnel à partir du début du mois prochain. Mais faut-il signaler que les travaux ont commencé depuis le mois de mars 2008 pour n'être achevés que récemment. Puisque le pont est presque prêt, il ne reste plus que quelques retouches. Pendant presque deux ans, les automobilistes ont dû supporter le calvaire des bouchons qui ne finissent pas. Mais, faut-il rappeler aussi qu'avant d'engager les travaux du nouveau pont, les automobilistes ont dû souffrir le martyr pendant presque deux ans aussi le temps de construire l'échangeur d'Abou Nawas. Cette situation va encore durer puisque dans une première phase, le nouveau pont prendra la place du pont de la République et servira à l'entrée et à la sortie de la capitale. L'ancien pont sera rénové et aménagé. Selon les prévisions, ce n'est que l'été prochain que nous aurons finalement deux grands ponts à la place d'un seul. On aura donc 4 voies aller et 4 voies retour. Ce qui devrait normalement rendre la circulation plus fluide et supprimer les bouchons.