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Quelles solutions pour désengorger les grandes voies ?
Grand Tunis : 3,5 millions d'habitants, 45 % du parc automobile national
Publié dans Le Temps le 24 - 11 - 2010

On dit que la fortune et l'avenir sourient à ceux qui se lèvent tôt ; mais il paraît que la circulation dans le Grand Tunis profite également aux automobilistes matinaux. Aujourd'hui, pour ne pas arriver en retard sur son lieu de travail, il faut sortir de chez soi au moins une heure avant l'ouverture des administrations, des entreprises ou des établissements scolaires et universitaires.
Depuis des années maintenant, le désengorgement des grandes voies de la capitale pose problème et les projets déjà réalisés ou en cours de réalisation à cet effet, ne représentent apparemment que des solutions provisoires à l'étouffement évoqué. Nouveaux ponts, échangeurs, nouvelles voies, ceintures périphériques, bretelles, extensions de routes, voies supplémentaires, multiplications encore des ronds-points, toutes ces réalisations n'ont visiblement pas désencombré Tunis. En semaine, toutes les entrées de Tunis-Centre sont bouchées par des dizaines de milliers de voitures et de véhicules en tous genres. Les derniers chiffres nous apprennent en effet que près de 45 % du parc automobile du pays (c'est-à-dire de l'ensemble des véhicules qui circulent en Tunisie) se concentrent dans le Grand Tunis qui comptera bientôt 3,5 millions d'habitants.
Remèdes
Pour les fonctionnaires, les employés du public et du privé, les élèves, les étudiants et les voyageurs qui empruntent, pour entrer dans Tunis ou en sortir, les mêmes voies routières disponibles dans cet espace urbain, c'est tous les matins et toutes les fins d'après midi un véritable enfer, quelque chose qui ressemble à un parcours du combattant. Posséder une voiture n'est plus un privilège pour un habitant de Tunis. Les piétons, les cyclistes et les passagers du train de banlieue ou du métro sont désormais beaucoup moins stressés, et gagnent plus rapidement leurs lieux de travail que les automobilistes.
Une fois, cet été, nous étions dans le bureau d'un responsable de la Transtu situé au quatrième étage d'un immeuble qui donnait sur l'une des entrées Sud de la capitale : nous pûmes ce jour-là, mesurer le calvaire quotidien des automobilistes venant de cette direction. C'étaient des files parallèles interminables de voitures qui avançaient à pas d'homme depuis Ben Arous et l'autoroute Tunis-Msaken jusqu'au pont de Bab Alioua. Aucun raccourci, aucun chemin de traverse, aucune possibilité de doubler, même les bas côtés étaient encombrés. On était déjà à 9 heures du matin et la perspective de gagner le centre de Tunis avant 10 heures était, pour certains conducteurs retardataires, difficilement envisageable. Les habitants de Tunis-Nord ne sont pas mieux lotis comme nous le confirment certains d'entre eux dans les témoignages qui suivent. Un chauffeur de taxi nous a décrit la situation comme inextricable. Ce serait vraiment dramatique si, effectivement, aucune solution efficace n'existait contre les encombrements routiers de Tunis et de ses environs. N'y a-t-il pas moyen de s'inspirer de l'exemple d'une grande ville occidentale pour décongestionner une fois pour toutes nos deux grandes villes les plus encombrées : Tunis et Sfax ? Quels aménagements routiers concevra-t-on pour ces deux mégalopolis d'ici 2020 et 2030 ?
Badreddine BEN HENDA
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Témoignages
Sabah (universitaire) : « Une heure pour deux kilomètres ! »
« J'habite à El Manar II et il me faut une heure, en semaine, pour gagner l'Institut Supérieur des Sciences Humaines (l'ancien lycée Ibn Charaf) où je travaille; alors que samedi matin, et chaque fois que c'est dégagé, je mets seulement un quart d'heure pour y arriver. Sur cet itinéraire, les principaux embouteillages se situent d'abord au niveau du pont qui enjambe l'autoroute du 7 novembre et donne sur la cité El Omrane. On y voit jusqu'à 4 files de voitures qui attendent leur tour pour le traverser. Ensuite, il y a un bouchon à El Omrane même, du côté de l'Ecole française. Puis, il vous faut sortir de l'embouteillage monstre provoqué quotidiennement au niveau du marché de Sidi Abdessalem (boulevard Hédi Saïdi) et à Bab Saadoun, notamment l'après midi. C'est sans exagération aucune, INFERNAL ! »
Walid Amraoui (fonctionnaire) : « Embouteillages à l'aller et au retour »
« Ma maison est à El Mourouj ; pour déposer ma femme qui travaille à la Charguia II, je dois subir plusieurs embouteillages : d'abord sous le pont de la République, ensuite à l'entrée de la Charguia I et enfin à l'entrée de la Charguia II. Au retour, toutes les entrées du centre de Tunis sont bouchées depuis la Charguia II. L'après-midi, c'est pire, puisque le bouchon commence dès l'Avenue Mohamed V et le Parc de l'Espérance (en sortant de Tunis) et en rentrant à Tunis depuis l'entrée de la Soukra par Borj Louzir. Si vous tentez de contourner l'itinéraire habituel en empruntant la route de l'Aéroport, c'est pure perte de temps, puisqu'il vous faut passer par les Berges du Lac, et là c'est un autre labyrinthe ! »
Abderrazak Chebbi (chauffeur de taxi) : « Le bouchon à votre porte ! »
« On ne doit plus parler d'heure de pointe à Tunis ; à toute heure, c'est encombré ! La capitale est, de partout, difficile d'accès. Quand par le Sud, il n'y a que l'Avenue Moncef Bey pour gagner le centre-ville, faut-il s'étonner qu'il y ait là bas le plus monstrueux des bouchons ? Les bus encombrent Tunis à leur tour. Sur le Boulevard Hédi Saïdi, il suffit que deux ou trois bus s'arrêtent à une station pour que l'embouteillage se prolonge jusqu'à l'Hôpital Charles Nicolle. Le métro est une meilleure solution. Les automobilistes eux-mêmes provoquent les bouchons en sortant tous à la même heure de chez eux. Ils ne respectent pas non plus les signalisations routières. Aujourd'hui même les quartiers populaires ne sont pas épargnés par les embouteillages : allez voir du côté de la Cité Ettadhamen. Il viendra certainement un jour, où le bouchon commencera à notre porte ! »
Chahira (universitaire) : « Sauve qui peut !»
« J'habite à l'Ariana, je mets moi aussi une heure pour rejoindre le même Institut Supérieur. C'est surtout au niveau du rond-point entre Borj Louzir et la Cité Ennozha que la circulation se bloque le plus longtemps. J'ai une voisine qui envisage de vendre sa maison pour habiter dans une zone moins encombrée. »


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