F et L , sont deux cousins qui se sont déplacés de leur ville natale à la capitale pour trouver du travail. Etant apprentis maçons ils ont pu, après quelque temps trouver un emploi dans un chantier de bâtiment en banlieue sud. Au cours d'une des soirées du mois de Mars 2009, ils étaient invités pour assister à une fête de mariage. Ils étaient tout contents de passer une agréable soirée. La fête battait son plein quand à la suite d'un rythme endiablé d'une chanson, les deux cousins sont descendus sur la piste pour danser. Alors qu'ils dansaient, un des invités a lancé une remarque déplaisante à L. Remarque que ce dernier n'a point appréciée et il réagit d'une manière assez violente. Une rixe éclata brusquement entre eux. Ce qui incita le maître des lieux à intervenir pour prier les antagonistes de quitter la scène. Ils sont sortis pour reprendre la bagarre dans la rue. Les deux cousins ont pris à partie l'un des antagonistes. Le frère de ce dernier est intervenu à son tour pour faire des reproches à son frangin et finir par l'inciter à quitter les lieux. Après il retourna afin de calmer les deux cousins. Mais au moment où il s'est approché d'eux, F a tiré un couteau et lui a asséné un coup en plein cœur. Ayant entendu les cris de la victime, son frère est arrivé en courant pour constater ce dernier gisant dans une mare de sang. Les deux cousins responsables ont quitté les lieux. La victime a été transportée à l'hôpital. Les auxiliaires de la justice ont été également alertés. Ils se dépêchèrent sur les lieux et après l'interrogatoire des témoins, puis ils sont allés au domicile de F où ils l'ont arrêté. Son cousin a été également arrêté. Malgré les soins intensifs prodigués au blessé, ce dernier âgé de 44 ans et père de deux enfants a succombé à ses blessures. Interrogé, F. l'agresseur a déclaré n'avoir jamais pensé tuer la victime et qu'il a agi sous l'emprise de l'alcool L. a déclaré être rentré chez lui bien avant que n'éclate la rixe. Les deux accusés ont été traduits en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de coups et blessures ayant causé la mort sans l'intention de la donner. Chaque accusé a réitéré ses déclarations faites lors de l'enquête préliminaire et auprès du juge d'instruction. F. a déclaré avoir agi sous l'emprise de l'alcool, L a déclaré n'avoir pas assisté à la bagarre et que le couteau appartenait bien à F. L'avocat de la partie civile représentant les parents de la victime, a plaidé la culpabilité des deux accusés et leur responsabilité totale dans ce drame qui a vu une famille privée d'un des leurs âgé de 44 ans et père de deux enfants. Il a demandé l'application de la loi. L'avocat des deux accusés a essayé de relativiser les faits en déclarant que F n'avait nullement l'intention de tuer la victime. C'est sous l'effet de l'alcool et aussi sous l'effet de la colère qu'il a commis son acte. Son complice, bien qu'il ait participé à la bagarre n'a rien à voir avec le coup fatal. Il a demandé les circonstances atténuantes. Après délibérations, les deux accusés ont été condamnés chacun à 15 ans de prison ferme.