Les Etats-Unis font un forcing pour donner à la reprise des négociations indirectes palestino-israéliennes, une grande importance et davantage de solennité. C'est le vice-président américain, Joe Biden qui se déplace en Israël et dans les territoires occupés pour annoncer la navette diplomatique de George Mitchell, émissaire spécial de Barack Obama au Proche-Orient. Mais, il est clair, au vu des premiers entretiens de Joe Biden à Tel-Aviv qu'Israël est plus préoccupé par le nucléaire iranien que par l'amorce d'un nouveau round de négociations qu'elle entame sans grande conviction ni réel enthousiasme. Chose qui n'a pas échappé à Joe Biden, lequel rassurant Israël du soutien américain sans faille, a déclaré : " La pierre angulaire de notre relation est notre engagement absolu, total et sans réserve en faveur d'Israël ". C'était l'occasion à ne pas rater pour les dirigeants israéliens qui réclament des " sanctions morales en sus des sanctions économiques contre l'Iran. Et le processus de paix dans tout cela ? Faut-il s'attendre à une percée au bout d'une négociation de courte durée alors que de longues années de pourparlers n'ont abouti qu'à l'impasse ? Les deux parties en sont conscientes et chacune a ses raisons pour se conformer à l'invitation des Etats-Unis. Mais le fond du problème reste insoluble et les positions demeurent inconciliables. Personne ne peut imaginer qu'en quelques mois des compromis acceptables puissent être trouvés sur des dossiers aussi difficiles que les questions des réfugiés, des frontières, des colonies et particulièrement la question d'Al Qods. Surtout qu'en Israël, Netanyahu est sous l'emprise des ultra-nationalistes de sa majorité et en Palestine, l'Autorité palestinienne, en conflit avec le Hamas et d'autres factions, est dans l'incapacité de faire accepter un accord éventuel par tous les Palestiniens.