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Il existe un pays…
Palestine au cœur du Grand Maghreb sur Nessma TV
Publié dans Le Temps le 13 - 03 - 2010

Il n'est pas tombé. Et il grignote un peu plus d'espace chaque jour. Coupant toujours des villages en deux, étouffant des oliviers, séparant des familles, implacable comme un couperet programmé pour trancher. Dans le vif de la chair de préférence…
Depuis quelques jours sur Nessma TV, la Palestine est à l'honneur par l'autre bout de la lorgnette.
Histoire de montrer, par le biais de documentaires, de court et de longs-métrages, et de « talk shows », que ce pays existe, n'en déplaise à tous ceux qui en ont érigé le déni en principe. Et qu'il existe surtout, autrement que par le biais de ces images qui n'en montrent que la face tragique et violente. Et qu'il résiste. Par delà tous les désespoirs…
Non pas que le peuple palestinien ne vive pas hélas, la tragédie au quotidien, mais parce que entre-temps, il faut bien continuer de vivre, d'aimer, de rire, d'élever ses enfants, de leur insuffler de l'espoir, afin qu'ils sachent que trébucher en chemin, n'empêche pas d'avancer.
« Intervention divine » de Elie Suleimane, « La porte du soleil » de Yousri Nasrallah, ou encore le documentaire de Simone Bitton : « Mur », forment une sorte de kaléidoscope mouvant d'une Palestine exsangue, dont on a falsifié l'histoire, et spolié de sa vérité, comme de ses territoires. Une radioscopie forcément mouvementée d'une terre déchirée, crucifiée sur l'autel de la bêtise et de la cruauté, quand la mort devient un détail insignifiant et programmé, et l'injustice une vertu constante, à grand renfort de barbelés et de blocs de béton.
A l'image du film réalisé par Simone Bitton en 2004, d'une actualité brûlante, parce que rien n'a changé depuis. Si ce n'est vers le pire.
« Mur » suit justement le tracé d'un mur : celui établi par Israël, « par mesure de sécurité » pour protéger ses territoires. Enfin ceux qu'il qualifie comme tels, et qu'il confisque en toute impunité aux palestiniens, les enfermant de surcroît dans une prison à ciel ouvert, comme dans le pire des ghettos que le peuple juif a connu, et dont Israël n'a de cesse d'invoquer le souvenir, par « devoir de mémoire ». Ce que Simone Bitton montre, c'est la souffrance des palestiniens face à une situation inextricable, où ils voient chaque jour sans pouvoir y changer quelque chose, un mur de honte assassiner leurs oliviers, les affamant, les séparant des leurs, cherchant à les réduire à néant, au mépris de tout sens de l'humain. Tandis que les bulldozers continuent leur marche implacable.
Donnant la parole à des palestiniens, mais aussi à des israéliens, filmant le mur de part et d'autre et traquant sa folle logique, enregistrant les propos –cyniques- d'un militaire, la réalisatrice opère par à-coups, laissant entrevoir, par intermittences, envers et contre tout, et comme par un miracle, quelque chose qui ressemble à de l'espoir, quand israéliens et palestiniens mêlés, même si ces premiers ne sont pas légion, s'accordent sur un même désir de paix. Et c'est ce que l'on retient…
Samia HARRAR
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Théâtre tuniso-algérien
"Toutes les femmes sont des Shéhrazade"
"De longues minutes de standing ovation ont salué la prestation de la troupe du Théâtre National Algérien qui a offert un spectacle de qualité tant sur le plan technique que scénique » : c'est ainsi que le journal algérois, "Horizons" rend compte de la représentation de la pièce théâtrale, "Shahrazade, lellate n'ssa", jouée le 8 mars sur les planches du TNA à Alger par des comédiens tunisiens et algériens et mise en scène par la Tunisienne, Dalila Meftahi. Un avis partagé par l'ensemble de la presse algérienne.
Le choix de la date n'était pas fortuit, car le 8 mars, correspondait à la journée mondiale de la femme. Et cette pièce était essentiellement un hommage rendu à la femme car le propos de Dalila Meftahi n'était pas de montrer "cette belle créature qu'on retrouve dans l'imaginaire arabe, mais d'en faire, ainsi qu'elle l'a confié à la presse algérienne, "le symbole de la femme qui travaille, lutte et décide", avant de conclure: "toutes les femmes sont des Shéhrazade".
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Semaine de la francophonie à Tunis
L'Institut Français de Coopération organise du 13 au 20 mars 2010, la semaine de la francophonie avec à l'ouverture, la séance de dictée qui aura lieu à la Médiathèque Charles de Gaulles.
La dictée est ouverte aux personnes âgées de 15 à 115 ans et peut ainsi être un révélateur de plus et un mini observatoire de la situation de la langue de Molière dans nos contrées.
Seront sans doute attirés par cet exercice, des dinosaures et des jeunes résistants de la francophonie.
Une dictée pour fêter la francophonie tunisienne est une initiative qui nous ramène à l'esprit, le court-métrage de Ibrahim Letaief Visa (La dictée), datant de 2004, dont le synopsis est le suivant : « Les pays de l'espace Shengen décident encore d'une nouvelle loi relative à l'immigration. Il faut réussir la Dictée de Pivot pour pouvoir obtenir un visa d'entrée en Europe. Rachid candidat à l'immigration doit subir ce test ».
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Dictionnaire
«I Speak Tounsi»
« I Speak Tounsi » est un dictionnaire collaboratif qui existe pour le moment en tant qu'application sur Facebook, et derrière lequel on retrouve Wassim Ghozlani, « un jeune tunisien amateur et amoureux des NTIC et tout ce qui touche à Internet ».
De formation en webmarketing, Wassim Ghozlani travaille dans la communication, tout en ne lâchant pas sa passion, la photographie.
I Speak Tounsi est un nouveau né qui n'a que quelques jours d'existence. Cependant, les échos vont bon train, et l'application compte déjà plusieurs adhérents, qui contribuent à enrichir le dictionnaire.
Conçu initialement pour expliquer les termes tunisiens qui changent parfois d'une région à une autre, I Speak Tounsi est également destiné aux étrangers d'origine tunisienne, afin de les familiariser au dialecte tunisien.
Wassim Ghozlani affirme avoir eu beaucoup de messages de soutien et d'encouragement, des conseils mais aussi, quelques critiques, lesquelles l'aident à améliorer son application.
I Speak tounsi sera bientôt un site web et éventuellement une application sur iPhone.
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A l'Acropolium de Carthage : « Echos electriks 2 »
Un rendez-vous incontournable
L'association Echos Electriques, organise aujoud'hui à l'Accropolium de Carthage, dans le cadre du E-FEST, la soirée « Echos electriks 2 ». Un rendez-vous incontournable pour les mélomanes en Tunisie.
Déjà, les fidèles du FEST deviennent de plus en plus nombreux, preuve de la réussite du festival.
La soirée débutera par Dark Project ensemble, groupe Italien mêlant voix, flûte, violon, musique électronique et vidéo. Il s'agit d'un projet flexible et en mutation continue, qui unit les manifestations artistiques les plus diverses sous le dénominateur commun de la «technologie créative». Ainsi, la technologie devient un moyen pour intégrer et combiner différentes formes d'expression, en alimentant un échange continu dans le cadre d'une véritable révolution électronique et numérique.
Dans Dark Project, tout est réalisé en temps réel: les images, ainsi que la musique acoustique et électronique. Chaque élément s'adapte aux exigences de l'autre, en donnant naissance à une macro- composition audio/vidéo dans laquelle on passe, sans aucun intervalle, d'une composition à l'autre, avec un fond de sons et d'images en parfaite communion.
Ensuite, viendra le groupe Molécule, symbiose raffinée de la culture électro berlinoise et de la performance scénique du dub « à la française ». Electron libre de la scène dub, son dernier album *climax* se retrouve playlisté autant par Nova que France Inter. Une exploration sonore certifiée 4 clés Télérama. Sur scène, escorté par la voix « roots » de Zig Zag et des rythmiques compulsives du drummer JudahMan, le pilote Molecule embarque le dancefloor sur la voie d'un electro dub futuriste boosté par de profondes infrabasses. Symbiose raffinée de la culture electro berlinoise et de la performance scénique du dub « à la française », Molecule réussit le cross-over inédit et renversant entre Rhythm & Sound et High Tone.
A son palmarès, des dates à Rock en Seine, Printemps de Bourges, Nuits Zébs, Bars en Trans…
Et pour finir l'hétéroclite DJ Chloé, l'une des figures les plus courues de la scène électronique, dont les compositions musicales oscillent tantôt dans l'électro minimale ou la pop Song, tantôt dans l'expérimentation.
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Les mots déchaînés
La plume
Personne ne connaît cet homme hors des lieux publics. Il vivait dehors. Tout le temps. On pouvait le rencontrer à six heures du matin flânant seul ou en compagnie d'un petit groupe d'amis ou à minuit attardé à une table où ses convives se chamaillaient pour un sujet d'actualité. Il ne parlait presque jamais. Cela n'empêche, il était toujours entouré et la table qu'il occupait dans telle brasserie ou tel restaurant ne désemplissait jamais. Des jeunes affairistes ou fonctionnaires qui passaient le saluer après le travail et qu'il accueillait avec douceur et plaisir, quelques fans mais surtout beaucoup d'artistes. Des musiciens, des peintres, des poètes...
Il était extrêmement sollicité parce que se montrer en sa compagnie était comme une carte d'accès au monde marginal qu'il incarnait. Ceux qu'il n'aimait pas étaient radicalement chassés non seulement de sa table mais du lien public où il se trouvait et quelques fois même des rues qu'il fréquentait. Personne ne savait exactement quel pouvoir il possédait ni qui l'appuyait dans ses décisions secrètes. Les spéculations allaient bon train à son sujet.
Certains disaient qu'il avait des liens avec le milieu interlope de la ville, d'autres avec l'administration... Mais ceux qui l'entouraient de près, savaient que le seul pouvoir réellement efficace qu'il avait, était sa plume.
Au beau milieu d'un brouhaha assourdissant, il sortait quelques papiers et son vieux stylo à encre et pendant quelques minutes, son corps va trembler insufflant le mouvement à suivre à sa main. Une transe où il dit ne penser à rien. C'est la main seule qui dicte l'écriture. Son corps et son cerveau servent uniquement de pont entre l'univers lointain et occulte d'où les mots découlent et le papier blanc.
Le sujet était rarement préparé d'avance. Et si cela arrivait, le texte final n'a souvent rien à voir avec le sujet auquel il avait pensé. Le texte sera pas la suite publié par un journal de la place. Il en changeait souvent parce qu'il était instable selon ses détracteurs, poète selon ses amis.
N'empêche que tous les artistes s'impatientaient de voir un article les concernant portant sa signature. Cela leur portrait bonheur à ce qu'ils disaient. Quelquefois il quittait la rue dont il se nourrissait pour écrire dans les locaux du journal auquel il était inféodé pour une plus ou moins courte durée.
Il s'asseyait alors à sa table, et sortait du papier et subitement la main tenant le stylo à encre commence à sillonner les pages blanches.
Quand la transe est achevée, il demeure un moment étourdi puis reprenait ses sens et ses petites affaires et se hâtait de regagner la rue.
Il reviendra, ainsi, pendant quelques jours de suite puis disparaîtra pour réapparaître quelque mois plus tard dans tel ou tel journal.
Il n'y avait généralement aucune raison convaincante à ces départs. Jamais aucun problème avec les gens de la profession ni avec l'autorité de tutelle. Il savait comment faire parvenir ce qu'il voulait dire à travers le chas d'une aiguille. Il était passé maître dans l'art de dire sans se faire coincer. Et puis un jour vint, où ayant laissé traîner quelques papiers et son vieux stylo à encore sur la table où il écrivait, on ne le vit plus revenir.
Cette absence était surprenante. Il ne se séparait jamais de son vieux stylo. On donna l'ordre de ne pas toucher à la table. Le lendemain les collègues furent étonnés de trouver un nouvel article signé de sa main. Mais nulle trace de lui. Serait-il passé au journal dans la nuit ? Impossible ! Mais on redoubla la garde. Rien n'y fit. Personne n'est entré mais ses collègues trouvèrent encore un article inachevé parce qu'il n'y avait visiblement plus de feuilles blanches. Il détestait écrire sur ce papier rêche et grisâtre qu'on appelle beefsteak dans le jargon journalistique. Il adorait le papier blanc.
Tous autour de lui s'étaient mis à l'ordinateur. Il continuait à aimer le papier blanc et son vieux stylo à encre.
Une des journalistes présentes eut l'idée de remettre des feuilles blanches sur sa table. Le lendemain l'article était achevé.
Mais nulle trace de l'auteur. On installa une caméra au-dessus de la table pour voir ce qui se passait la nuit. Elle ne put rien saisir mais le lendemain, un autre article était signé.
Consternation générale ! Mais la journaliste qui continuait à lui fournir du papier blanc semblait trouver l'événement absolument ordinaire. A force de lire ses textes, elle a fini par percer mystère de la véritable texture de son existence. Il était fait de mercure dansant.
Un beau matin, alors, que tous vaquaient à leurs occupations, elle entendit comme un léger frôlement venant de la table de l'absent. Elle se tourna et vit le vieux stylo écrire tout seul comme si une main invisible le tenait. Il écrivit juste cette phrase et se rendormit :
"Regarde-moi bien. Je suis dans tes yeux"


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