A est récidiviste en matière de vol et d'agression. Il venait de quitter la prison où il a purgé une peine de 14 mois pour avoir volé et agressé un citoyen. Il a purgé également une peine de 3 mois pour avoir essayé de porter atteinte à un agent de l'ordre pendant l'exercice de ses fonctions. M rentrait tranquillement chez elle au cours d'une soirée du mois de septembre 2009 quand elle fut abordée par A. La ruelle était sombre et déserte. Armé d'un couteau qu'il lui planta au niveau du cou, il lui demanda de lui remettre sa sacoche et tout ce qu'elle possédait sur elle. Elle n'avait que son sac qu'elle lui a remis en lui demandant d'en prendre le contenu et de la laisser. Le sac contenait ses papiers personnels, un téléphone portable et une somme d'argent. Dès qu'il avait eu ce qu'il voulait, il est parti en laissant la fille en pleur. Elle avait peur et ne pouvait se tenir debout. Un passant l'a aidé à se diriger au poste de police. Entre temps elle essayait de se remémorer. Il s'agit d'un individu habitant dans un quartier non loin de son domicile et dont tous les habitants craignaient ses sottes d'humeur. Il est capable d'agresser n'importe quelle personne qui essaye de lui tenir tête. Priée de s'expliquer, elle a donné aux auxiliaires de la justice la version des faits en donnant bien sûr le signalement de son agresseur, le surnom par lequel il était connu. Elle a tenu à le poursuivre pénalement. Arrêté, l'agresseur a nié les faits qui lui étaient reproché . Durant la confrontation la fille l'a reconnu. Quant à lui il a déclaré connaître la fille par le fait qu'elle était sa voisine de quartier et qu'il ne l'a jamais agressée ni volé son sac. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de son forfait. Devant le juge, il a maintenu ses déclarations faites lors de l'enquête préliminaire et devant le juge d'instruction en persistant dans ses dénégations. Il a déclaré qu'il s'agit d'une affaire montée de toutes pièces. Son avocat a plaidé dans le même sens. Il a déclaré que le dossier est vide de tout élément pouvant confirmer l'accusation de la plaignante. Il a demandé l'acquittement. Après délibérations, le tribunal a condamné A à une peine de quatre ans de prison ferme.