Fragilité et peu de cohésion l'édito Surprise. La recherche d'un règlement au problème dévoile au grand jour les divergences entre les membres de la même famille et met en évidence la fragilité des institutions monétaires européennes ainsi que le manque de cohésion de la zone euro. Le principal accusé est l'Allemagne. Mme Merkel rechigne à aider la Grèce et refuse que le contribuable allemand paie pour les Grecs. La chancelière allemande a, certes, ses raisons, mais elle n'échappe pas aux critiques de ses pairs et de la presse européens. Hier, Mme Viviane Reding, l'une des vice-présidents de la commission européenne, l'interpellait en ces termes : " Angela, un peu de courage. Tu as de graves problèmes chez toi, à la maison parce que le populisme veut que tout bon peuple, ou une grande partie, soit contre la solidarité. Dis-leur que nous avons été solidaires quand l'Allemagne s'est réunifiée. Nous avons tous payé pour que cela puisse se faire et nous ne le regrettons pas ". Aux dernières informations, Mme Merkel est revenue, semble-t-il à de meilleurs sentiments. Elle a accepté d'aider la Grèce mais sans exclure l'intervention du FMI. La solution sort donc du cadre de l'Union européenne et attriste les européanistes. Mais, même si toute l'Europe aurait mis la main à la poche, serait-elle en mesure d'endiguer la crise et en prévenir d'autres qui menacent, tel un tsunami. Les observateurs sont sceptiques. Pour agir efficacement, l'Union européenne devrait modifier les règles originelles qui ont conduit à la création de la zone euro. Autrement dit, c'est ouvrir la porte à d'autres problèmes que les concepteurs de l'euro et de la zone euro n'ont pas prévus.