L'égalité entre les hommes et les femmes ne se reflète pas encore suffisamment dans les faits de la vie quotidienne. Voilà pourquoi l'institut international de recherche et de formation des Nations Unies pour la promotion de la femme (Instraw) et le centre de la femme arabe pour la formatin et la recherche (Cawtar) en collaboration l'UNIFEM et l'UNFPA n'ont cessé de revendiquer que des efforts soutenus soient faits dans tous les domaines de la société - des efforts de la part des femmes et de toutes les personnes qui occupent des positions à responsabilité, pour éliminer l'héritage traditionnel fait de discriminations, de déséquilibres et de cloisonnements dans des rôles stéréotypés. C'est dans ce cadre que s'inscrit l'organisation d'un atelier de sensibilisation à Hammamet ciblant les femmes politiques autour « Femmes, politique, médias et communication » en présence de plusieurs femmes politiques et des médias. L'état des lieux de la situation de la femme en politique dans les trois pays maghrébins, a fait ressortir que des efforts sont certes accomplis et des progrès réalisés à des niveaux et degrés différents, en vue d'une meilleure participation des femmes à la prise de décision politique. Ceux-ci concernent les réformes juridiques, la mise en place des mécanismes institutionnels. Cependant la participation effective des femmes dans la vie politique demeure limitée. Avec un taux d'instruction élevé notamment en Tunisie, le taux de participation à la vie économique et politique reste en deçà des aspirations des femmes dans les trois pays maghrébins. Toutefois comme l'ont signalé les participants la politique tunisienne en matière de promotion de la femme connaît une évolution constante. Les réformes successives mises en œuvre en 1993,2001, 2004 et 2006, ont renforcé les droits des femmes tunisiennes dans les sphères privées et publiques. Actuellement, le gouvernement compte une femme ministre sur un total de 30 ministres et 4 femmes secrétaires d'Etat. Deux femmes sont conseillères à la présidence, une femme députée occupe le poste de vice –présidente de la Chambre des députés, une autre femme est présidente de commission, une femme est également vice-présidente à la chambre des conseillers. Quatre femmes sont présidentes de municipalités, trois sont adjointes au maire et 10 sont chefs d'arrondissement. Un quota de 30% minimum a été décidé par le Président Zine El Abidine Ben Ali pour les élections législatives de 2009 et les élections municipales de 2010. La Tunisie occupe la première place au niveau mondial en ce qui concerne le nombre de femmes inscrites à l'enseignement primaire, secondaire et supérieur. D'où la nécessité de consolider la présence des femmes dans les postes de décision qui reste faible. Le renforcement des capacités des femmes et des acteurs à travers la formation et l'échange d'expériences est souhaitable sans oublier le dialogue inter-acteurs en vue d'une meilleure intégration de la femme dans la prise de décision.