Au cours d'une soirée du mois d'Octobre 2009, vers 21H, la victime une jeune dame traversait la rue au niveau de la station d'autobus située à la place du Bardo, arrivée au niveau de la station, elle a été surprise de voir un jeune homme surgir, il lui a arraché son sac à main contenant ses papiers personnels, la somme de 200 Dinars et un téléphone portable. Elle a crié au secours. En regardant à droite et à gauche pour demander de l'aide, elle voit un autre jeune homme qui discutait avec une jeune dame. Il s'est approché de la victime en lui disant qu'il va essayer d'attraper le voleur et il a couru. La jeune dame qui était entrain de discuter avec lui allait également partir quand elle fut attrapée par la victime. Elle n'a pas voulu la lâcher en la soupçonnant d'être la complice du voleur et de celui qui se faisait pour le sauveur. A l'arrivée des agents de l'ordre la victime leur a relaté les faits en désignant la fille comme étant la complice des deux voleurs. Ainsi A a été conduite au poste de police. Elle a été impliquée de complicité dans le vol à l'arrachée. Interrogée, elle a nié les faits qui lui sont reprochés en déclarant qu'elle se trouvait sur les lieux car elle avait rendez vous avec une amie. Cette dernière a tardée. Entre temps un jeune homme a entamé une discussion avec elle et c'est au moment où elle parlait avec lui que le voleur a surgi pour arracher le sac. Elle ne connaît ni le voleur ni celui qui était entrain de discuter avec elle. Les deux jeunes hommes inculpés de vol et de complicité demeurent en fuite. Elle a été traduite devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait. Elle a réitéré ses déclarations faites lors de l'enquête préliminaire. Elle a clamé son innocence. Son avocate s'est dite étonnée de voir sa cliente soupçonnée de complicité et incarcérée. Le fait d'avoir discuté avec quelqu'un ne peut en aucun cas être interprété comme étant une complicité. Elle n'a pas aidé le voleur ni par le geste en essayant de détourner l'attention de la victime, ni par la parole en essayant de bavarder avec la victime. En plus son amie avec qui elle avait rendez-vous l'a rejointe au poste de police pour témoigner qu'elle avait réellement rendez vous avec elle. La communication téléphonique qui s'est déroulée entre l'inculpée et son amie à quelques minutes du vol pourrait confirmer les déclarations de l'inculpée. Pour toutes ces raisons, l'avocate a prié le juge de tenir compte de toutes les données et de libérer sa cliente. Après les délibérations, l'accusée a été condamnée à une peine de 2 ans de prison ferme.