divine donnée à la mère, c'est dans les faits, dans les actes, depuis le Code du Statut Personnel, jusqu'aux mesures de consolidation de ce statut après le Changement que les acquis de la femme tunisienne en imposent auprès des autres nations. Et, plus particulièrement, en ces derniers temps où les réminiscences rétrogrades, où les interprétations réductrices de la " Chariaâ " appellent à l'asservissement de la femme. Voilà aujourd'hui que la femme, pilier essentiel de la famille, se retrouve engoncée, instrumentalisée, lapidée même, au nom de l'affirmation machiste et au nom d'un certain péché originel... Il est vrai que des hommes éclairés se sont battus pour l'égalité " homme/femme ". En Tunisie ce combat fut âpre , difficile. Mais la femme tunisienne en était ; elle le méritait ; elle était par ailleurs de tous les combats à commencer par celui de la lutte nationale, par l'édification d'un Etat moderne et, surtout, dans la consolidation du maillon fort de la famille : c'est-à-dire elle. Il n'empêche : le combat est de tous les jours. Et entre autres mérites du Changement ; entre autres acquis, c'est le raffermissement de l'inviolabilité du Code du Statut Personnel et de l'implication des femmes tunisiennes dans la dynamique sociale et économique, dans le tissu associatif, dans la vie politique et dans les sphères de décision. Les femmes tunisiennes sont, en définitive, jalousées. Et nous en tirons une grande fierté. Nous ne dormons pas non plus sur nos lauriers parce que les droits de l'Homme y compris l'égalité entre les deux sexes est toujours un combat d'avant-garde. Il reste néanmoins que quelle que soit son implication dans la dynamique sociale, économique ou politique, la femme reste la pierre angulaire de l'équilibre de la famille, de l'éducation de nos enfants. Et c'est là son devoir ; un devoir tout aussi " inaliénable " que son émancipation. Raouf KHALSI