Vers de nouvelles sanctions contre l'Iran Le Temps-Agences- Barack Obama et le président russe Dmitri Medvedev ont signé hier à Prague un traité prévoyant une réduction considérable de leurs arsenaux nucléaires, un événement qualifié d'"historique" par le président américain. Obama a assuré que la signature du nouveau traité montrait que son pays et la Russie avaient "mis fin à la dérive" de leurs relations. La signature du nouveau traité va tourner une "nouvelle page" dans les relations entre la Russie et les Etats-Unis, a de son côté indiqué à la presse Medvedev. Cet accord va "rendre les Etats-Unis et le monde plus sûrs", a insisté le président américain, au cours d'une conférence de presse qui a suivi la cérémonie de signature. Les deux dirigeants ont paraphé dans la Salle espagnole richement décorée du Château de Prague le texte, fruit de négociations bilatérales serrées, menées à Genève pendant de longs mois. Moscou et Washington s'engagent à réduire le nombre de leurs ogives nucléaires à 1.550 chacun, soit une baisse de 74% par rapport à la limite du traité START, acronyme de "Strategic Arms Reduction Talks" (Pourparlers sur la réduction des armes stratégiques), accord signé en 1991, mais arrivé à échéance fin 2009. Ce chiffre correspond à une baisse de 30% du nombre d'ogives par rapport au Traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques (SORT, ou traité de Moscou), signé en 2002. Pour prendre effet, le nouveau traité START doit être approuvé par le Sénat américain et la Douma (chambre basse du Parlement russe). "Je souhaite travailler avec le Sénat pour parvenir à une ratification de cet important traité cette année", a ajouté Obama, en se déclarant "confiant" dans l'issue de cette procédure. Mais selon le Kremlin, ce traité ne sera "viable" que si les Etats-Unis limitent leur défense antimissile. Obama s'est prononcé dans ce contexte en faveur d'un "dialogue sérieux" avec Moscou, sur cette question épineuse. Après de violentes protestations russes, les Etats-Unis avaient abandonné en septembre leur projet de bouclier antimissile en Europe centrale, qui prévoyait d'installer un puissant radar en République tchèque, associé à dix intercepteurs de missiles balistiques de longue portée en Pologne. Le gouvernement Obama a présenté un nouveau projet, après une réévaluation de la menace balistique iranienne. A la différence du plan de l'administration précédente de George W. Bush, il est destiné à contrer des missiles non plus de longue, mais de courte et moyenne portées. Obama a déclaré hier que son pays et la Russie souhaitaient que l'Iran subisse les "conséquences" de son attitude sur le dossier nucléaire, et œuvraient pour que les Nations unies imposent des sanctions "sévères" à la République islamique. De nouvelles sanctions de l'ONU contre l'Iran sont possibles si Téhéran ne lève pas les doutes sur son programme nucléaire, a de son côté déclaré le président russe. ---------------------------- Vers de nouvelles sanctions contre l'Iran En marge de la signature à Prague du nouveau traité, le président Barack Obama et son homologue russe Dimitri Medvedev ont réaffirmé hier leur détermination à envisager de nouvelles sanctions contre l'Iran si la République islamique refusait de mettre fin à son programme d'enrichissement d'uranium. Le président Medvedev a jugé qu'il était regrettable que l'Iran n'ait pas répondu aux nombreuses propositions offertes par la communauté internationale. Il a estimé possible que le Conseil de sécurité des Nations unies ait à se saisir de la question. Le président Barack Obama a déclaré que les Etats-Unis ne toléreront aucune action de l'Iran qui pourrait donner lieu à une course aux armements au Moyen-Orient ou mettre en cause la crédibilité de la communauté internationale