Le Temps-Agences- La paralysie du transport aérien s'est, encore, aggravée hier dans le nord et l'est de l'Europe, plusieurs pays prolongeant la fermeture de leur espace aérien en raison d'un énorme nuage de cendres crachées par un volcan islandais. La plupart des aéroports européens seront fermés jusqu'à demain 06H00 GMT. Les cendres "sont désormais envoyées à une altitude supérieure et par conséquent la zone concernée et le risque pour les avions ont augmenté", a expliqué l'autorité de contrôle aérien d'Irlande. La Suède et la Norvège, qui avaient partiellement rouvert leur espace aérien vendredi, ont aussi de nouveau interdit tout vol. Seize mille vols ont été annulés hier en Europe, a précisé Eurocontrol, l'Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne. "Dans le courant de la journée, si les vents se maintiennent, (le nuage) va s'étendre plus au sud pour probablement atteindre aux environs de minuit (23H00 GMT) la frontière franco-espagnole, la Corse ainsi que le nord de la Grèce", a indiqué le Met Office, les services météorologiques britanniques. Selon l'Institut météorologique d'Islande, les vents devraient continuer à souffler le nuage vers l'Europe dans les 4 à 5 prochains jours au moins. Plusieurs participants à la réunion informelle des ministres des Finances de l'UE (Ecofin) à Madrid ont quitté la ville précipitamment hier pour tenter d'éviter de se faire piéger par l'arrivée du nuage sur l'Espagne. L'éruption du volcan ne montrait aucun signe d'accalmie. Des experts ont averti qu'elle pourrait durer plusieurs semaines. Les nuages de cendres peuvent limiter la visibilité et risquent d'endommager les réacteurs des avions, même s'ils se trouvent à très haute altitude. De légers dépôts ont été observés au Royaume-Uni, sans que cela ne constitue un risque sanitaire sérieux. La paralysie du trafic aérien coûte plus de 200 millions de dollars (147,3 millions d'euros) au secteur par jour, a estimé l'Association internationale du transport aérien (IATA).