Le climat revient au-devant de la scène internationale à l'occasion d'une réunion à Washington des dix-sept principales économies de la planète. Consciente de la gravité du problème, la communauté internationale ne pouvant pas se permettre un autre échec, comme celui subi à Copenhague, en décembre dernier, a décidé d'intensifier le rythme des rencontres internationales sur la question des changements climatiques pour bien préparer la rencontre de Cancun au Mexique, en novembre prochain, dans l'espoir d'un nouveau traité qui succèdera au Protocole de Kyoto, en 2012. Mais, la route semble encore longue et la réunion de Washington où sont présents les pays qui produisent 80% des émissions de gaz est qualifiée d'une simple " occasion de se parler et de voir si l'on partage une même vision pour la suite du dialogue ". Néanmoins, ce qui est réconfortant, c'est ce regain d'attention de l'administration américaine à la question et son engagement dans la recherche d'un compromis. Le Président Obama s'est dit plusieurs fois favorable à un système de vente de droit d'émission de gaz carbonique et n'a cessé de répéter que faire payer les pollueurs est le " meilleur moyen " pour lutter contre le réchauffement climatique. Or, les Etats-Unis sont les plus grands pollueurs du monde. S'agit-il de simples déclarations sans suite au moment de la décision ? C'est dire l'acuité du problème où les positions restent inconciliables et l'écart entre les points de vue demeure important. Un long et dur travail attend encore toutes les parties prenantes avant le rendez-vous de Cancun qui sera, sans doute, l'heure de vérité.