Suite à la diffamation commise contre une enseignante sur Facebook, les enseignants du gouvernorat de Ben Arous ont observé hier, 22 avril, un arrêt des cours d'une demi-heure dans tous les établissements secondaires (collèges et lycées) en signe de solidarité avec la collègue diffamée et en guise de protestation contre ce nouveau phénomène qui ne cesse de se propager à travers les réseaux sociaux, notamment Facebook, employé par pas mal d'élèves comme un moyen de règlement de compte à l'encontre de leurs enseignants. En effet, plusieurs cas de propos malveillants se perpétuent contre des enseignants sur Facebook, mais passent inaperçus. Le cas dont nous avons déjà relaté les faits (voir « Le Temps » du 18 avril 2010) n'était que la goutte qui a fait déborder le vase. Depuis, des réactions d'indignation se font entendre auprès des enseignants et des professeurs ayant eu bruit de l'événement. L'arrêt des cours décidé par le syndicat a été réalisé par une majorité écrasante des enseignants selon une source syndicale autorisée. Les professeurs, réunis pendant une demi-heure dans les salles de profs ont débattu sur la question et une pétition émanant de chaque établissement a été rédigée, signée et adressée à la Direction Régionale de Ben Arous. Ils ont souligné les risques encourus sur tous les plans (professionnel, moral, social et familial) par les enseignants victimes d'une quelconque diffamation de la part de certains élèves qui usent, à tort et à travers de ce réseau social pour porter atteinte au corps enseignant. Ils ont fortement désapprouvé de tels actes irresponsables qui dénotent un manque flagrant de respect et d'estime aux enseignants qui ne cessent de suer sang et eau pour inculquer aux générations les bonnes mœurs et transmettre l'instruction et le savoir. Ils appellent à une protection physique et morale à l'enseignant qui est exposé quotidiennement aux actes de violence, sur le lieu du travail comme sur internet. Ils souhaitent voir le Ministère de Tutelle se pencher immédiatement sur ce phénomène nouveau qui menace le corps enseignant et l'institution éducative à la fois pour prendre les mesures qui s'imposent.