S était en compagnie d'un couple d'amis dans un des hôtels situés dans la banlieue nord de Tunis. Après avoir passé quelques moments ensemble, ils ont décidé de rentrer. Une fois au parking de l'hôtel ils ont hélé un taxi. Ils ont prié le conducteur de les emmener dans une des cités populaires de la banlieue. Arrivés au niveau du centre ville de la localité, ils ont été appelés à fournir leurs pièces d'identité pour un contrôle de coutume effectué par les agents de l'ordre. Après quoi ils continuèrent leur chemin. Ayant à peine effectué quelques mètres, le couple a prié le chauffeur de s'arrêter et de les laisser car ils ont décidé de continuer leur soirée ensemble. S a continué son chemin pour arriver à proximité de son lieu de résidence. Ayant choisi un coin sombre, et au moment où le chauffeur allait arrêter la voiture, il retira de l'intérieur de ses poches un grand couteau qu'il pointa au niveau du ventre du chauffeur et le menaça de le lui enfoncer si jamais il ne lui remet pas la recette. La peur au ventre, le conducteur a obtempéré et lui a remis la somme de quarante dinars. Dès qu'il a eu l'argent, il a pris le soin de le mettre dans sa poche et de quitter les lieux en laissant le pauvre conducteur dans tous ses états. Fou de rage, le chauffeur de taxi s'est rendu au poste de police où il a déposé une plainte contre S en précisant que son agresseur a fait l'objet d'un contrôle de routine de la part des agents de l'ordre. De fil en aiguille, les auxiliaires de la justice sont arrivés dans un laps de temps à arrêter S. Conduit au poste de police et interrogé, il a avoué avoir commis le braquage. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis en état d'arrestation. Dès le début de son interrogatoire il a reconnu les faits et a demandé la clémence des juges. D'autant plus qu'il se présente pour la première fois pour une affaire criminelle. Ses antécédents touchent la désertion de l'armée. Son avocat s'est limité, devant les aveux complets de son client à lui demander les circonstances atténuantes. Après les délibérations S a été condamné à une peine de deux ans de prison ferme.