B est chauffeur de poids lourd travaillant à la municipalité locale. Son travail s'effectue la nuit. Dans une des maisons du quartier, qu'il dessert dans la collecte des déchets, travaille sa sœur comme aide ménagère auprès d'une famille dont les membres se déplacent souvent à l'étranger. Ayant su par sa sœur que les habitants de la maison où elle travaillait sont absents, il a planifié avec quatre jeunes hommes qu'il connaissait , le combriolage de la maison. Au cours d'une soirée du mois d'octobre 2009, les cambrioleurs ont pénétré au domicile en forçant la porte principale et ont mis la main sur tout ce qui se trouve à la maison. Meubles, effets personnels, appareils électroménagers. Télévision, récepteurs et autres objets de valeur. A l'arrivée des propriétaires de la maison quelques semaines plus tard, ils ont failli perdre la boussole en voyant leur maison vide de tout ce qu'elle contenait. Ils ont fait appel à la police. Arrivés sur les lieux les auxiliaires de la justice ont effectué les procédures d'usage. Ils ont relevé les empruntes digitales au niveau des portes et fenêtres et ont interrogé le propriétaire. Ce dernier a déclaré que seule l'aide ménagère est au courant de leur absence puisqu'elle a été autorisée à venir à la maison. Convoquée, cette dernière a déclaré aux juges que depuis le départ de ses employeurs elle n'avait pas mis les pieds à leur domicile et ignorait par conséquent que la maison a fait l'objet d'un vol. Elle a déclaré également que son frère était au courant de l'absence de ses employeurs. Ainsi ils sont arrivés à l'inculpé. Ils ont trouvé chez lui après une fouille effectuée à l'improviste plusieurs objets appartenant aux victimes. Interrogés sur la provenance de ces objets il a déclaré qu'il les a trouvés parmi les déchets. Il a été inculpé du vol du domicile. Les autres inculpés complices (démasqués par leurs empreintes digitales) n'ont pu être arrêtés, ils demeurent en fuite. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de son forfait. Il a persisté à nier malgré sa confrontation avec les effets saisis chez lui. Il a maintenu ses mêmes déclarations données lors de l'instruction. L'avocat n'a pas épousé la thèse de son client. Il a plaidé les circonstances atténuantes en déclarant que son client est atteint de troubles psychiatriques et c'est la première fois qu'il commet un acte de ce genre. Il a prié les juges de prendre en considération son etat de santé et d'infliger à son client le minimum de peine. Après les délibérations l'inculpé a été condamné à une peine de 2 ans de prison ferme. Les quatre autres inculpés ont été condamnés à une peine de 4 ans de prison ferme par défaut.