Le plaignant dans cette affaire est un bon père de famille originaire de l'île de Djerba. Ses obligations professionnelles l'avaient obligé de résider à la capitale. Toutefois et à chaque période de vacances estivale, il va avec sa femme et ses enfants auprès des autres membres de sa famille dans son île natale. Au cours de l'été 2009, il est parti comme à l'accoutumée passer ses vacances. Durant son absence, un de ses voisins s'est rendu compte qu'un jeune homme habitant également le même quartier était en train de sortir de la maison du plaignant les mains chargées. C'était vers 20H30. Pendant son passage, le lendemain devant la maison au cours de l'après midi, le témoin a remarqué la présence du même jeune homme accompagné de deux jeunes habitants également du même quartier. Ils étaient installés à proximité de la maison du plaignant. Le témoin n'a pas donné de l'importance au début mais au moment, où il allait rentrer chez lui et de passage devant le domicile de son voisin il a vu le jeune homme en sortir. Il le connaissait et connaissait même son adresse. Sans perdre de temps, il a téléphoné au propriétaire de la maison qui était à Djerba et l'a avisé de la situation. Le lendemain, le propriétaire a interrompu ses vacances pour venir dare-dare à Tunis s'encquèrir de ce qui s'est produit. Dès qu'il s'est approché de la porte d'entrée, il a remarqué que la serrure était forcée et que la porte était entrouverte. A l'intérieur il s'était assuré que son domicile a fait l'objet de vol manifeste. Il constata en effet la disparition de plusieurs objets dont un récepteur de chaînes satellitaires ainsi qu'un magnétoscope et quelques effets personnels. Accompagné de son voisin, il s'est rendu au poste de police où il a déposé une plainte contre le jeune homme auteur du vol. Ce dernier a été convoqué. Interrogé, il a nié avoir été l'auteur du vol. Il a déclaré ne s'être jamais introduit au domicile du plaignant. Confronté avec le témoin, il a persisté à nier. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de pemière instance de Tunis pour répondre de son forfait. Interrogé par le juge, il a réitéré ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire. L'avocate, a demandé l'acquittement de son client étant donné qu'il n'y a aucune preuve matérielle venue confirmer les déclarations du témoin oculaire. D'autant plus qu'il n'y a pas eu de perquisition au domicile de l'inculpé pour saisir les objets volés. Le domicile du plaignant n'a pas également été visité par les auxiliaires de la justice pour relever les empreintes digitales. Tout ces éléments font que la procédure est incomplète, ce qui laisse planer un doute concernant l'incrimination de son client. Après les délibérations, les juges convaincus de la culpabilité de l'inculpé, l'ont condamné à une peine de quatre ans de prison ferme.