L'affaire examinée par la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis remonte à l'année 2002. Il s'agit de violation de domicile par effraction, agression et viol de la propriétaire des lieux. Crime puni par l'article 227 du code pénal qui prévoit la peine capitale. HAFEDH et JAMEL ont été arrêtés au cours de l'année 2004 accusés d'avoir commis un délit similaire à l'affaire d'aujourd'hui à savoir violation d'un domicile avec agression et viol sur la personne de la propriétaire de la maison .Ils ont été condamnés à une peine de prison à perpétuité. S'agissant de la même Direction de la police judiciaire qui a procédé aux investigations d'usage, et faisant la relation avec cette affaire, les enquêteurs ont pu découvrir, qu'il s'agit des mêmes empreintes digitales. Poussant leurs investigations ,ils ont procédé à des examens ADN des accusés, le résultat était positif. Les échantillons de sperme analysés appartenaient à l'accusé principal à savoir HAFEDH Les deux accusés ont été traduits de nouveau devant la chambre criminelle pour répondre de leur forfait concernant cette affaire . Le jour des faits vers midi, les deux accusés ont pénétré au domicile de la plaignante, en forçant la porte principale d'entrée. Une fois à l'intérieur, ils se sont trouvés face à la propriétaire des lieux. Ils l'ont d'abord menacé avec un couteau pour l'empêcher de crier, ensuite ils lui ont ligoté les mains et les pieds. Après avoir visité toutes les chambres, ils ont trouvé dans la chambre à coucher des bijoux dont deux bagues de valeur, quelques chaînes en or, deux bracelets et une montre de valeur . Ayant fait main basse sur ces objets, ils se sont dirigés vers la chambre à coucher où se trouvait la dame ligotée. Ils n'ont pas hésité à abuser d'elle et ce, malgré les pleurs et les supplications de la pauvre dame qui se trouvait à leur merci sans défense. Une fois leurs bas instincts assouvis , ils ont quitté les lieux en laissant leur victime dans un état pitoyable. Tel était le déroulement des faits, décrit dans l'acte d'accusation qu'a commencé par lire le président du tribunal Aux inculpés passibles de la prison à vie selon l'article sur lequel était fondée l'accusation. Questionnés, les accusés ont procédé , chacun à sa manière à se disculper, laissant savoir qu'ils sont déjà condamnés à la prison à vie, popur des faits similaires. Ils ont nié avoir commis ce délit, ils ont nié même le fait de se connaître entre eux. Pourtant ils ont été confrontés à des preuves irréfutables, à savoir,les empreintes digitales ainsi que les analyses ADN . L'avocate de l'accusé HAFEDH a entamé sa plaidoirie par l'acte de vol en demandant le classement de l'affaire puisque d'une part il n'y a pas de preuves qui confirment que l'acte a été commis par son client , et puis la date du délit remonte à l'année 2002. En ce qui concerne la deuxième inculpation à savoir le viol, Les analyses effectuées ne permettent pas de s'assurer d'une manière irréfutable de l'innocence ou de la culpabilité de l'accusé. Il aurait fallu des prélèvements sanguins assez spécifiques pour connaître la vérité. En l'absence de cette donnée, l'avocate a demandé le classement de l'affaire. L'avocat de JAMEL a essayé de convaincre le tribunal de l'innocence de son client qui a été mêlé dans cette affaire malgré lui, par le premier accusé qu'il avait connu ne se sont connus que derrière les barreaux a-t-elle poursuivi. Si son client n'était pas présent au domicile , s'il n'avait pas participé au vol, il ne peut pas non plus être accusé de viol. Par ailleurs, la plaignante a déclaré qu'elle avait été ligotée des pieds et des mains, dans cette condition l'acte de viol est difficile à commettre a souligné l'avocat s'abstenant à donner plus de détail. La dernière parole fut donnée aux deux accusés qui ont maintenu les mêmes déclarations en clamant leur innocence. L'affaire a été mis en délibéré.