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Eau, électricité, pizza, DVD : Quand le commerce électronique «s'emmêle les puces»
DOSSIER
Publié dans Le Temps le 03 - 05 - 2010

A longueur de colonnes, les journaux parlent de e-commerce, de portables pour payer dans les grands magasins ou pour acheter de l'essence. Certaines entreprises ne cessent d'encourager leurs clients à payer leurs factures sur internet, leur promettant discrétion et fiabilité.
Mais il semble que plus on en parle, moins on en fait et que les Tunisiens ne soient pas prêts à faire le grand saut du commerce électronique.
Une résistance que l'on retrouve à tous les niveaux. Pourquoi une telle attitude négative ? Vaste débat où les idées figées l'emportent souvent…
Le Tunisien refuse-t-il le progrès ou bien a-t-il peur de tout ce qui est nouveau ? Sous d'autres cieux, en Europe, en Asie et aux Amériques, la question ne se pose même pas : le commerce électronique est un fait, une réalité acceptée par tous. Or chez nous, les échanges électroniques commerciaux se réduisent aux inscriptions universitaires obligatoires, payées à distance ou aux bouquets de fleurs envoyés par la poste. Il y a aussi l'envoi d'argent par mandats électroniques soit à l'intérieur du pays, soit à partir de l'étranger. Mais lorsqu'il s'agit d'acheter des produits, il n'y a plus personne ou presque…
Besoin de toucher
La raison semble évidente pour une jeune femme pourtant bien branchée : « je ne me vois pas en train d'acheter une robe ou des chaussures sur Internet, j'ai besoin de toucher le tissu ou le cuir, de sentir des odeurs, de voir l'environnement d'un magasin. Le e-commerce me semble trop froid, trop impersonnel… »
Des réticences que nous avons retrouvées auprès d'une immense majorité de nos concitoyens, avec plus ou moins de nuances. Certes ce secteur d'activité a connu une croissance importante en 2009, mais c'est une croissance qui reste fragile et peu importante par rapport à d'autres pays. Une situation d'autant plus paradoxale que le nombre de Tunisiens utilisant le net pour se brancher sur Facebook est énorme, l'un des plus importants d'Afrique.
Il faut dire que les sites marchands en Tunisie sont encore assez rares, quelques centaines à peine, et que nos entreprises font trop peu d'efforts dans ce sens. La grande distribution reste bien timide dans ce domaine et le commerce en ligne inexistant au niveau des entreprises. Aucune grande marque ne propose des vêtements ou des produits de consommation courante aux internautes. Ceux-ci ne seraient d'ailleurs pas capables de payer, puisqu'à peine 3% de nos concitoyens affirment avoir un compte en e-Dinars ! La plupart d'entre eux continuent d'ailleurs à payer en espèces sonnantes et trébuchantes malgré tous les efforts des pouvoirs publics pour faire progresser ce type de commerce.
Il y a aussi l'épineux problème des factures des sociétés d'électricité, d'eau ou du téléphone fixe. Ces entreprises ont fait un effort pour que leurs clients ne soient plus obligés de se déplacer jusqu'aux guichets et d'attendre de longs moments dans les files interminables. Or un jeune fonctionnaire qui a vécu une situation complexe à cause de ce type de payement nous a confié : « j'ai autorisé une société de services à puiser directement dans mon compte pour m'éviter de la perte de temps que constituent les factures. Or ma banque m'a un jour téléphoné pour m'annoncer que j'avais un découvert de plusieurs dizaines de Dinars… »
Trop d'erreurs
Une enquête permettra de montrer qu'un agent de la société en question avait fait une erreur lors de la relève du compteur, triplant la consommation de ce fonctionnaire, alors qu'une simple vérification aurait permis d'éviter bien des tracas aux deux parties. Il relève d'ailleurs un point précis : « si je n'avais pas été alerté par ma banque ou que je n'avais pas payé à temps, qui aurait payé les pénalités causées par cette erreur, la société en question ou moi ? Personne n'a pu me répondre… »
Depuis, il a repris l'habitude de payer aux guichets, et en espèces pour éviter les problèmes des retards que peuvent provoquer les chèques s'ils ne sont pas compensés à temps. Si en Tunisie on cible le développement des moyens de paiement comme solution pour faire émerger le secteur du commerce électronique, il faudra faire beaucoup plus d'efforts et résoudre de nombreux autres problèmes.
L'expérience du e-dinar de la poste montre clairement qu'acheter une carte prépayée avec une durée de validité limitée n'est pas le meilleur moyen pour faire ses achats en ligne. L'autre solution tentée par certains commerçants c'est le paiement à la livraison. Cette solution existe en Europe et en Tunisie, certains commerçants virtuels de proximité s'essaient à cette pratique notamment pour livrer des pizzas ou des DVD grâce à internet. Mais clients restent rares et c'est un public plutôt branché qui y adhère.
Autre problème du e-commerce : la livraison à domicile des marchandises achetées. Et là, la poste a un rôle important à jouer. Certes elle affiche clairement depuis une décennie ses intentions de développer les services monétiques et financiers, mais elle devrait développer ses services de livraison auprès des particuliers.
Mais le vrai moyen de développement du commerce en ligne, c'est le développement des moyens de paiement. Là, un grand effort reste à faire et trois axes de travail doivent être envisagés. Il faut d'abord cibler les consommateurs en leur donnant les moyens d'accéder aux moyens de paiement électroniques, à savoir les cartes à puces type Visa et MasterCard, à des tarifs réduits pour les inciter à abandonner les billets.
Il faudrait aussi créer des mécanismes d'incitation, notamment sur les conditions tarifaires des frais de mise en service et de certification des plateformes de paiement en ligne, ainsi que sur les commissions, qui sont souvent dissuasives, surtout que dans ce secteur la rentabilité ne se fait que sur le long terme.
Actuellement, seule la poste tire son épingle du jeu avec les virements, le e-dinar et la livraison. Il y a aussi quelques sites de e-commerce tournés vers l'exportation, essentiellement des produits de l'artisanat, l'huile d'olive etc. Avec l'ADSL qui se développe à grande vitesse, on ne peut qu'espérer un développement rapide du nombre de commerces diversifiés en ligne et voir les internautes faire plus de transactions sur le web.
Yasser Maârouf
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Les types de paiement électronique
On distingue plusieurs types de paiement électronique : paiement par Carte Bancaire : c'est le mode de paiement le plus répandu actuellement et le plus utilisé. Le principe demeure simple : au moment de l'achat "en ligne", le client transmet au vendeur les coordonnées de sa carte bancaire (Numéro, date d'expiration, etc.) ; celui-ci les transmet à l'organisme gestionnaire qui contrôle ces données. Une fois ces coordonnées validées, le compte du client sera débité et le compte du vendeur sera crédité.
Paiement par Carte à Puce : on l'appelle aussi "smart card" ou bien "carte intelligente". La puce contient le montant qu'on peut débiter, l'information concernant la banque qui est derrière cette carte et les informations pour authentifier le propriétaire de la carte.
Paiement par Digicash : on l'appelle aussi "e-cash", c'est un système mettant en jeu une véritable monnaie virtuelle. Dans ce monde de paiement, l'argent est stocké non pas sur un serveur central ou sur une carte à puce, mais directement sur le disque dur de l'utilisateur. Le consommateur qui souhaite disposer d'un certain montant d'e-cash chez des banques lui demande de débiter son compte de la somme correspondante.
Une des particularités du Digicash est de conserver l'anonymat des intervenants ainsi que la confidentialité des transactions. Paiement par Visa Cash : c'est un porte-monnaie électronique testé par visa international et la "bank of America". Il s'agit d'une carte pré changée pour le paiement de petits montants, elle peut être intégrée à une carte visa standard. Le commerce électronique consiste à attirer les visiteurs, éveiller leurs intérêts, générer leur confiance et finalement les entraîner à consommer.
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Les sites de e-commerce
Attirer l'attention du visiteur dès qu'il arrive sur un site est généralement la marque d'un site de commerce électronique. Parmi les principaux services du commerce électronique existants sur Internet, on retrouve : Les sites « vitrines » : Ce sont des sites qui présentent différents produits sur le réseau, qu'il s'agisse de marchandises réelles telles que fleurs, livres, ou ordinateurs, de journaux ou de magazines, de logiciels téléchargeables, de contrats d'assurances, de tickets de transport, de la publicité directe comme les bandeaux cliquables, de services boursiers ou de courtage en ligne.
On distingue les sites « galeries marchandes », qui peuvent intéresser les produits de l'artisanat ou encore des artistes peintres qui peuvent présenter leurs collections de tableaux via Internet en réservant un espace sur un site Web pour faire leurs expositions sur le réseau en présentant leurs tableaux avec les caractéristiques aux utilisateurs, ainsi que qui pourront être exposés à la vente.
Les sites « Boutiques Virtuelles » qui sont des sites qui permettent aux clients d'effectuer plus facilement leurs achats à l'aide de systèmes du panier électronique. Cela permet aux visiteurs de se promener dans un ou plusieurs sites virtuellement, d'y faire leurs choix, puis de tout régler en une seule fois.
Y. M.
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Qu'est-ce que le commerce électronique ?
Le commerce électronique est tout échange de données par l'intermédiaire d'un réseau de télécommunication, le réseau Internet en l'occurrence, à des fins commerciales. Il y a le commerce des produits (biens de consommation) et les services (communication, information, éducation...) Le « e-Commerce » désigne donc l'utilisation d'un média électronique pour la réalisation de transactions commerciales.
L'intérêt du commerce électronique est d'offrir une organisation de nombreuses opportunités comme la réduction des coûts, la réduction des erreurs, l'optimalisation des ressources, la recherche de nouveaux marchés, la croissance du revenu et le travail en temps réel. Il existe plusieurs modes de paiements électroniques qui posent des problèmes énormes de sécurité, à la fois pour les vendeurs, qui veulent s'assurer du paiement de leurs produits ou services et pour les consommateurs qui veulent s'assurer de la non réutilisation des numéros de leurs cartes de crédit par des pirates ou par le vendeur lui même.


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