Le commerce s'est développé à travers le monde entier et a pris diverses formes, répondant chacune aux besoins de la nouvelle donne de la sphère économique. Aujourd'hui, pour tout acteur économique, s'intégrer dans le processus de la mondialisation implique systématiquement l'adoption de nouvelles techniques de communication. Ces dernières ont permis l'application de contrats commerciaux entre des parties de différentes régions à l'échelle internationale. En effet, il n'y a plus besoin de se déplacer à travers les pays pour conclure des contrats d'achat ou de vente. Il suffit de s'installer devant son ordinateur et, bien entendu, de maîtriser les outils du dit « commerce électronique ». Entreprises et consommateurs ont trouvé leur compte dans l'adoption de ce type de commerce. C'est plus rapide, ça coûte moins cher et ça marche. Mais ce n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît... Prenant conscience de la place qu'occupe le « e-business », la Tunisie a mis en place l'infrastructure adéquate au commerce en ligne. D'ailleurs, bien avant son émergence, le réseau Internet avait déjà été installé. C'est alors que les habitudes d'achat et de vente en ligne ont commencé à s'ancrer chez les usagers d'Internet. Néanmoins, les utilisateurs du e-commerce déplorent à ce niveau la contrainte relative au paiement sécurisé en ligne. Il faut disposer des moyens de paiement requis, c'est-à-dire d'une carte bancaire fiable. Et aussi être en mesure d'assurer la disponibilité d'un solde suffisant pour assurer conclure l'opération d'achat ou de vente. La Tunisie est le premier pays du continent africain à avoir promulgué la loi sur le commerce électronique. Dès lors le développement fulgurant du commerce électronique ne devrait présenter que des avantages. Sur ce plan, beaucoup d'interrogations se posent : les opérations de commerce en ligne sont-elles aussi sûres ? Les données transmises, et relatives au paiement, demeurent-elles confidentielles ? La Tunisie est le premier pays du continent africain à avoir promulgué la loi sur le commerce électronique. En effet, le commerce est l'un des meilleurs instruments qui à même d'aider la Tunisie à améliorer son intégration économique au sein de l'UE et du reste du monde. La législation tunisienne a tenté d'apporter une réponse à la question juridique. Il s'agit de la loi n° 2000-83 du 9 août 2000, relative aux échanges et au commerce électronique. Elle permet de pénétrer de façon globale dans l'ère du numérique et de l'immatériel. De plus, elle traite en profondeur toutes les questions relatives à la signature électronique. De même, une Commission Nationale du Commerce Electronique a été créée en novembre 1997. Celle ci est chargée d'étudier le sujet sous ses différents aspects. Par ailleurs, s'agissant d'un échange qui s'effectue en l'absence physique des deux parties à un contrat commercial, il est essentiel que celles-ci soient identifiées de manière claire, d'où l'identification électronique. Il faut savoir qu'au niveau du commerce de professionnel à professionnel, les incidents techniques sont plutôt limités. Etant donné que ces opérateurs ont une large expérience dans le domaine du commerce international généralement, leur conduite est bien calculée. Le niveau du risque est aussi moindre que pour le e-commerce qui s'établit de professionnel à particulier. En ce qui concerne les inconvénients, les particuliers en relèvent beaucoup. En effet, le consommateur, une fois initié à cette méthode d'achat en ligne, s'aggripe à toute sorte d'occasion d'achat sur Internet. D'ailleurs, il y a même certains produits qui ne se vendent qu'en ligne. C'est justement là toute la difficulté. Dans la majeure partie, il s'agit d'offres promotionnelles s'appliquant sur une période déterminée. Une offre qui doit être, bien entendu, alléchante pour attirer un maximum de clients potentiels possibles. Le but principal est celui d'enregistrer un nombre insondable d'internautes ayant surfé sur le site Web où l'offre est présentée. Car, l'indicateur de performance de ces sites est en fait calculé à travers ce nombre. Le nombre important de visiteurs dénote d'un potentiel d'acheteurs aussi important. En Tunisie, les sites qui proposent le e-commerce sont pleine croissance. Ils proposent un éventail riche en produits de tout type et de toute nature. Les détails de la livraison sont indiqués et « relativement respectés ». cela dit, et comme toute exception à la règle, l'arnaque dans le commerce électronique existe. Les exemples sont fréquents, surtout quand il s'agit d'une offre promotionnelle. Une compagnie aérienne par exemple a lancé récemment la vente de billets d'avion pour des destinations différentes. Le prix de ces billets est fort intéressent, ce qui attire amplement un catégorie diversifiée de clients potentiels. Le déroulement de l'opération d'achat se passe sans incidents jusqu'à l'étape du paiement. A ce stade, un choix varié de messages d'erreur défile faisant perdre un temps considérable. L'opération se répète, mais en vain : le même problème persiste et au bout d'un certain moment, le client finit par abandonner. Il existe même des sites de e-commerce qui proposent des articles variés pour des prix très négligeables au point de se demander si la crédibilité y est. Le commerce électronique est un acquis d'une importance majeure pour l'économie tunisienne. Son développement est signe de progrès technologique et de maîtrise des nouvelles techniques de l'information et de la communication. L'acquisition des habitudes du e-commerce dans le comportement de consommation des Tunisiens s'effectue de plus en plus ces derniers temps. En revanche, les professionnels qui vendent leurs produits sur Internet ne devraient pas biaiser le e-commerce uniquement pour se faire de l'argent plein les poches.