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La pollution “stimule” l'asthme dans le Grand-Tunis
Santé
Publié dans Le Temps le 05 - 05 - 2010

70 % des asthmatiques ne contrôlent pas de façon permanente leur maladie . Seulement 1,1 % des enfants ont un asthme totalement contrôlé.
Asthme non contrôlé de façon régulière aussi bien chez les adultes que chez les enfants, des malades qui ne respectent pas le traitement prescrit, un nombre élevé des visites d'urgence, une grande prévalence de la maladie dans la région du Grand-Tunis…il s'agit notamment, de quelques résultats d'une étude épidémiologique AIR «Asthme Insight and Reality in the Maghreb », Asthme,
aperçu et réalité dans le Maghreb et qui ont été présentés hier, lors d'une conférence de presse. Assurée par les professeurs Majed El Béji, président de la Société Tunisienne des Maladies Respiratoires et d'Allergologie (STMRA) et Chef de service de pneumologie à la Rabta, Ali Ben Kheder, Chef de service pneumologie à l'EPS Abderrahman Mami à l'Ariana et Hind Bouacha, Chef de service de pneumologie à l'EPS Charles Nicolle. La conférence a été organisée à l'occasion de la Journée Mondiale de l'asthme.
Classée comme étant une maladie de santé publique, l'asthme touche presque 4 % de la population tunisienne. « C'est en fait dans les régions du Grand-Tunis que l'on enregistre le plus grand nombre des asthmatiques avec 4,6 % », déclare le Professeur Ali Ben Kheder et ce « à cause de la pollution », explique le spécialiste. En revanche, et contrairement à ce qu'on croyait, les régions côtières (Nabeul, Sousse, Monastir, Mahdia…) enregistrent le taux le plus faible, soit 2,7 %. Ce constat a été confirmé grâce à l'étude AIR réalisée par les laboratoires GSK. Effectuée auprès de 10 mille personnes contactées par téléphone, l'étude avait pour objectif d'estimer la prévalence de la pathologie, de décrire le contrôle de la maladie de la part des patients et de décrire sa prise en charge. D'autres objectifs secondaires ont été également déterminés essentiellement le pourcentage de ceux qui considèrent que la maladie n'est qu'une simple allergie.
Négligence
D'ailleurs nombreux sont ceux qui acceptent mal cette pathologie et qui ne la traitent pas convenablement. Une minorité contrôle de façon régulière son asthme. Par contre « la majorité, soit 70 % consultent quand il y a un problème », précise le Pr Ben Khéder. D'autres négligent totalement leur maladie c'est ce qui explique que les consultations d'urgence occupent un taux important avec 25,4 %. Un état des lieux qui a des répercussions négatives aussi bien sur les patients que sur la communauté. Le spécialiste attire l'attention sur le coût de traitement, le risque d'hospitalisation. Il parle en fait du « coût direct et indirect qui concerne le malade avec 35 % et la communauté, 65 % », toujours d'après le Pr Ben Kheder.
Face à cette situation, le Professeur lance un appel à tous les malades pour qu'ils « contrôlent périodiquement leur asthme pour mieux vivre avec et surtout à avoir une meilleure connaissance par rapport à la maladie et aux médicaments ». Car en Tunisie nous mettons beaucoup d'années pour diagnostiquer l'asthme et surtout pour l'accepter. Le Chef de service déclare que « la maladie est diagnostiquée au bout de 14 ans et même plus ».
Et les enfants ?
Parlant de la maladie auprès des enfants, le Professeur a précisé que le constat ne diffère pas beaucoup par rapport à celui des adultes. Le chiffre annoncé n'est pas aussi rassurant qu'on ne l'imagine, puisque « 1,1 % des enfants ont un asthme totalement contrôlé », déclare le professeur. Un constat le moins que l'on puisse dire inquiétant car les parents sont inconscients des risques de la maladie et surtout des avantages du traitement permanent. Toutefois, « ils accordent beaucoup plus d'attention à l'immunothérapie spécifique qui est la désensibilisation, qu'au traitement de fond de la maladie ».
Une éducation, et une prise de conscience des risques restent alors d'importance majeure pour vivre à l'aise et éviter surtout les crises sévères. Consciente de cette composante primordiale, la STMRA, a tout un programme dans ce sens. « Réalisé au bout de 5 ans et en partenariat avec le Fonds Mondial pour la Lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme, le programme a pour objectif de former 3 mille médecins de première ligne sur les maladies respiratoires », déclare le Professeur Majed El Béji, président de la STMRA. « Le coup d'envoi sera donné dans quelques mois. C'est en juillet que les médecins généralistes entameront cette formation », ajoute le Pr El Béji. Egalement la société mise sur la sensibilisation du public cible. « Des actions seront menées dans ce sens et ce pour mieux attirer l'attention sur le contrôle régulier et total de son asthme », toujours d'après le spécialiste.
En fait, la société est en train de conjuguer les efforts pour changer la mentalité et le comportement des asthmatiques, car « on peut mieux vivre avec son asthme, qui n'est pas une maladie handicapante ».


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