Le président israélien Shimon Peres a souligné "l'importance primordiale des questions de sécurité" dans tout accord de paix avec les Palestiniens, lors d'une entrevue hier avec l'émissaire américain George Mitchell, selon un communiqué de la présidence. "Un règlement des questions de sécurité revêt la plus haute importance, le retrait militaire israélien de la bande de Gaza (en 2005) ayant été suivi par des tirs de milliers de roquettes" contre Israël, a plaidé M. Peres auprès de son interlocuteur, selon le texte. Peres, qui a surtout un rôle représentatif, a souligné que l'Etat hébreu aspirait "à une entente historique avec les Palestiniens basée sur la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël". Michell devait s'entretenir ensuite avec le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, puis avec la chef de l'opposition, Tzipi Livni, dirigeante du parti centriste Kadima. En fin d'après-midi, l'émissaire américain doit se rendre à Ramallah (Cisjordanie) pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas. Le comité exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) doit se réunir aujourd'hui pour entériner en principe la reprise du dialogue indirect, dit "de proximité", avec les Israéliens, après la suspension des négociations directes depuis la dernière guerre de Gaza (fin 2008). Après cette nouvelle navette, Mitchell pourrait annoncer formellement le lancement des discussions indirectes samedi ou dimanche, avant de quitter la région, selon un haut responsable palestinien. Toutefois, Israéliens comme Palestiniens manifestent d'ores et déjà un grand scepticisme à l'encontre du processus.
