Après trois mois d'activité, la balance commerciale de la Tunisie accuse un déficit commercial de -813,4MDT contre -635,9MDT une année auparavant. Un déséquilibre, particulièrement assigné au régime général d'activité. Le taux de couverture des importations par les exportations est passé de 85,3% au terme du mois de mars 2006 à 85,1% au terme du même mois de l'année encours.
La balance des variations des termes de l'échange (Exportations et Importations) commercial avec l'extérieur arrêtée à la fin du mois de mars 2007, corrobore un accroissement de 26,7% pour les importations et 26,5% pour les exportations contre des taux respectifs de 10,6% et 11,9% l'année dernière.
Les importations du matériel de transport augmentent de 60,3% Les importations réalisées au terme du premier trimestre 2007 ont atteint 5474,2 MDT contre 4321,2 MDT une année auparavant, soit une hausse de 26,7%. L'observation de la répartition des importations par groupement d'activité atteste d'un accroissement vertigineux dans l'importation du matériel de transport en enregistrant un taux de croissance de 60,3% contre une évolution négative de -23,6% des importations réalisées au mois de mars 2006. Les importations dans le secteur des cuirs et chaussures ont considérablement progressé en totalisant un volume de 118,7 MDT au mois de mars 2007, soit un taux de croissance annuel moyen de + 52,9% contre un taux négatif de -2,9% une année auparavant. La croissance des importations du matériel deu transport pourrait être due à une demande excédentaire, corollaire à l'élargissement du parc automobile en Tunisie et aux besoins d'approvisionnement des équipementiers automobiles. Les autres industries mécaniques ont connu par ailleurs un accroissement des importations de 46% contre seulement 3,5% l'année écoulée. Seuls les secteurs de l'énergie et lubrifiants et les mines, phosphates et dérivés ont enregistré des taux de décroissances respectifs de -12,3% et de -19,7% dans la structure des importations industrielles contre des taux de croissance positifs excédant les 62% et les 40% enregistrés au terme du mois de mars 2006. Les importations industrielles continuent d'évoluer à un rythme supérieur à celui des exportations et c'est ce qui explique le poids du déficit commercial qui s'alourdit d'une année à l'autre. Chiffres à l'appui : le solde de la balance commerciale est passé de -613,3MDT en 2005 à ; -813,4 MDT en 2007 en passant par -635,9MDT en 2006 (premier trimestre).
Le textile-habillement défend toujours ses parts dans l'exportation Au cours du premier trimestre 2007, les exportations ont totalisé un volume de 4660,8 MDT contre 3685,3MDT durant la même période de l'année antérieure, enregistrant un taux de croissance de 26,5%. La hausse a généralement touché la majorité des secteurs d'activité industriels. Sauf que le rythme d'évolution des exportations dans certains secteurs a enregistré un repli par rapport à l'année dernière. Et c'est le cas des exportations dans les industries de l'énergie et lubrifiants et dans les mines, phosphates et dérivés. Les exportations du secteur de l'énergie et lubrifiants se sont accrues de +40,3% au mois de mars 2007 contre +52,2% au terme du même mois de l'année précédente. De même pour le taux de variation des exportations réalisées dans les mines, phosphates et dérivés, qui est passé de +36,2% en 2006 à +16,4% cette année. La hausse a également couvert les industries mécaniques et électriques (42,1%) et les industries agroalimentaires (13%). La recrudescence des exportations dans l'industrie est particulièrement liée à la reprise des exportations dans les industries du textile-habillement et des cuirs et chaussures. Le secteur du textile-habillement continue de défendre ses parts dans la structure des exportations en enregistrant une reprise de +18,5% au terme du premier trimestre 2007 contre une baisse de -5,1% l'année dernière. A un degrè moindre, le secteur des cuirs et chaussures a enregistré une hausse de 0,5% au mois de mars 2007 contre une baisse de -9,2% lemême mois de l'année 2006.
Les évolutions divergentes du rythme d'évolution des importations et celui des exportations expliquent l'écart sans cesse élargi entre les termes des échanges commerciaux et la baisse du taux de couverture et donc l'accroissement du taux de dépendance vis-à-vis de l'extérieur.