A l'issue de près de deux heures de discussion avec Nicolas Sarkozy à l'Elysée, Benyamin Nétanyahou a déclaré hier souhaiter passer "le plus rapidement possible" à des "négociations directes" avec les Palestiniens. Le Premier ministre israélien est à Paris à l'occasion de l'entrée d'Israël dans l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE). "Nous voulons passer aussi rapidement que possible à des négociations directes, parce que les problèmes que nous avons avec les Palestiniens ne peuvent être résolus de manière pacifique et ne peuvent s'arranger que si nous nous asseyons à la même table", a déclaré Nétanyahou à l'issue de son déjeuner de travail avec le chef de l'Etat. Des négociations indirectes ont commencé au début du mois par le biais de la médiation des Etats-Unis, un "pas positif" souligné par Nicolas Sarkozy lors de la rencontre, a précisé l'Elysée. Le président français s'est dit "convaincu de la nécessité de relancer le plus rapidement possible la négociation" entre les deux parties, selon la même source. Le Premier ministre israélien a indiqué qu'il discuterait des efforts pour relancer le processus de paix à l'occasion de sa rencontre mardi prochain avec Barack Obama à Washington. Le cas du soldat franco-israélien Gilad Schalit, capturé en 2006 par des militants proches du Hamas, a aussi été évoqué, a précisé l'Elysée sans donner de détails. Par ailleurs, Nétanyahou et Sarkozy ont évoqué ensemble la question de l'Iran. Le président français a rappelé les efforts engagés depuis plusieurs semaines pour parvenir à de nouvelles sanctions des Nations unies, faisant une priorité de l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité "la plus forte possible". M. Sarkozy a également rappelé que cette démarche n'excluait pas l'adoption dans un second temps d'autres sanctions par la France et par ses partenaires européens, a expliqué l'Elysée. Sarkozy "a été sans ambiguïté et très clair depuis le début de sa présidence sur la nécessité d'empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire, et j'ai exprimé ma satisfaction à ce sujet. Je pense que chacun comprend à quel point le monde serait dangereux si le régime radical iranien avait accès à l'arme nucléaire", a souligné le Premier ministre israélien, estimant que cela menacerait "la paix dans le monde, pas seulement la paix au Proche-Orient". Les deux hommes ont également évoqué le projet soutenu par la France de reconstruction de l'hôpital Al-Quds à Gaza, endommagé pendant l'offensive israélienne de décembre 2008. Israël a donné à la France l'autorisation d'importer l'équipement nécessaire, a souligné Nétanyahou, se félicitant d'un "exemple important de coopération" entre les deux pays.