Drôle d'affaire que celle qu'a eu à juger dernièrement, la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis et au cours de laquelle a comparu en état d'arrestation un prénommé A. Il est accusé d'avoir agressé un homme âgé après l'avoir menacé avec un couteau , il lui a subtilisé son téléphone portable ainsi qu'une somme d'argent puis toujours sous la menace il a attenté à sa pudeur. Les faits se sont déroulés au cours d'une nuit du mois d'août 2009, vers une heure du matin. A est entré dans un café, il s'est trouvé assis à côté de sa future victime un prénommé M. Faut-il signaler que ce dernier est connu dans le quartier pour ses mauvaises mœurs. Ceci ne pourrait en aucun cas être prétexte pour qu'il soit agressé. Après avoir consommé un café, l'inculpé dans cette affaire a demandé à son interlocuteur de l'accompagner pour faire un petit tour. Ce fut de cette manière qu'il put l'entraîner dans un endroit isolé pour abuser de lui. Une fois seul le sexagénaire s'est dirigé de suite au poste de police où il a relaté les faits tels qu'ils se sont déroulés. Connaissant son agresseur, il a fourni aux auxiliaires de la justice son identité. Le même soir, A a été interpellé et conduit au poste. Au cours de l'enquête, l'inculpé a maintenu la déclaration à savoir qu'il n'a jamais agressé le plaignant ni lui avoir volé son portable. Pourtant il a été fouillé et il était porteur de deux téléphones portables. Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de deux accusations : Vol et agression avec menaces à arme blanche. Viol et attentat à la pudeur sous la menace d'arme blanche. Interrogé par le juge l'accusé a nié tous les délits qui lui sont reprochés. Il a déclaré qu'il n'a rien à voir avec cette plainte déposée contre lui insistant sur le fait que le téléphone portable appartient à sa sœur. L'avocat a déclaré que son client n'a commis aucun des deux délits. En ce qui concerne le portable il est facile de vérifier à qui appartient la puce par l'intermédiaire de l'agence émettrice. Quant au grave délit de viol sous la menace, l'avocat s'est basé sur les analyses biologiques prises sur une serviette utilisée. Ces analyses ont démontré qu'il ne s'agit pas de l'ADN de l'inculpé.Ce qui explique que la relation s'est déroulée avec quelqu'un d'autre. Pour toutes ces raisons l'avocat a demandé l'acquittement pur et simple de son client. Après les délibérations, le tribunal a condamné l'accusé à une peine de cinq ans de prison ferme pour le premier délit et 3 ans de prison ferme pour le deuxième soit au total 8 ans de prison ferme.