Une partie intégrante de la protection de l'environnement et de la qualité de la vie, la lutte contre la pollution atmosphérique attire toujours l'attention du ministère de l'Environnement et du Développement durable ainsi que ses institutions, dont l'Agence Nationale de Protection de l'Environnement (ANPE). Cette dernière œuvre en fait, à améliorer ses mécanismes d'intervention dans le domaine à travers la généralisation des stations de surveillance de la qualité de l'air et la consolidation des systèmes de contrôle. L'ANPE vient d'être certifiée ISO 9001 TUV. Cela s'inscrit dans la ligne droite de l'agence qui œuvre à améliorer ses méthodes de travail en la matière et surtout à adopter les normes internationales, c'est ce qui a été annoncé hier, lors de la rencontre internationale sur la qualité de l'air en Tunisie : réalité et perspectives. Organisée par l'ANPE, la manifestation était une occasion pour parler de plusieurs questions, notamment la réglementation régissant le domaine et les lignes de crédits pour encourager l'investissement dans l'environnement, la dépollution et la maîtrise de l'énergie. Gestion de l'environnement D'ailleurs, l'ANPE travaille sur le sujet depuis déjà quatre ans et ce, dans le cadre du projet de gestion de l'environnement industriel et urbain en Tunisie. Financé par l'Agence Française de Développement (AFD) qui a accordé à l'ANPE une enveloppe de 1,7 Million d'Euros (1Euro=1,8 dt), le projet se compose de plusieurs éléments. « Nous avons œuvré depuis quatre ans à renforcer le réseau national de surveillance de la qualité de l'air à travers l'installation de 3 nouvelles stations », déclare Mme Houda Bel Haj Kacem, sous-directrice du suivi et de la qualité de l'air à l'ANPE. Le réseau se compose actuellement de 15 stations réparties sur différentes régions (Bizerte, le Grand-Tunis, Sousse, KairouanSfax et Gabès). Le chiffre sera multiplié par deux d'ici la fin de l'année en cours pour atteindre ainsi les 30 stations dans toutes les régions. « Le réseau sera consolidé pour toucher différentes zones de la Tunisie, dont Gafsa et Monastir », ajoute Mme Bel Haj Kacem. Egalement, le projet se compose d'autres éléments dont l'inventaire spatialisé et l'établissement d'une plate-forme modélisation qui permettra de prévoir la pollution atmosphérique. Les citoyens pourront dorénavant s'informer d'avance sur l'état des lieux grâce aux bulletins et aux tableaux d'affichage installés notamment à l'avenue Habib Bourguiba et au CITET. Ceux qui s'intéressent à ce genre d'informations peuvent également consulter le site de l'agence pour s'informer sur la qualité de l'air dans les différentes villes tunisiennes. Ce n'est pas tout. « Des études de dépollution et des guides sectoriels seront réalisés dans le cadre du projet qui se prolongera jusqu'à 2011 », précise la responsable. Il est clair que le projet vise à réduire la pollution atmosphérique enregistrée dans trois grands points, à savoir les zones industrielles, où il existe une concentration d'usines, le Grand-Tunis, là où le trafic bat son plein ainsi que les zones littorales. Sana FARHAT ------------------------ Le réseau national de surveillance de la qualité de l'air Le réseau national de surveillance de la qualité de l'air est un système englobant les composantes suivantes : - Un poste central national de surveillance de la qualité de l'air. - Des stations fixes de surveillance de la qualité de l'air. - Des laboratoires mobiles de surveillance de la qualité. - Des plateformes de modélisation et de prévision de la qualité de l'air. -Une base de données contenant les informations de la qualité de l'air pour toutes les zones qui ont fait l'objet d'un suivi. -La création d'une « commission de surveillance de la qualité de l'air » qui veille à surveiller la qualité de l'air, à organiser et à fixer le programme de fonctionnement du réseau national de surveillance de la qualité de l'air