Deux inculpés, Le premier en état d'arrestation, le deuxième en fuite sont accusés d'avoir commis un vol à l'intérieur d'un domicile avec escalade de la clôture et détérioration de la serrure de la porte d'entrée. Quatre autres inculpés ont comparu en liberté pour répondre de complicité. Il s'agit d'un apprenti bijoutier, deux bijoutiers et un coursier. L'affaire remonte au mois de juillet de l'année dernière. Les deux principaux acteurs se sont rencontrés au cours d'un après-midi pour une beuverie. Vers 23H ils décidèrent de rentrer chez eux. Chemin faisant, ils sont passés devant le domicile du plaignant. Ils s'assurèrent d'abord que les lieux étaient vides. S l'inculpé en arrestation, a fait le guet, tandis que son ami a pénétré à l'intérieur du domicile et a pu faire main basse sur un nombre important de bijoux. Le lendemain, ils se sont dirigés vers le souk " El Berka " où l'accusé en fuite a pu par l'intermédiaire d'un coursier et l'apprenti bijoutier, écouler les bijoux pour la somme de 3200 Dinars. L'apprenti bijoutier a déclaré que l'intéressé qu'il connaissait s'est présenté en déclarant qu'il s'agit des bijoux de sa femme qu'il était obligé de vendre. De l'apprenti au bijoutier puis au second bijoutier, les bijoux ont fait le tour avant d'atterrir auprès d'un des deux bijoutiers. Ce dernier les a achetés pour la somme indiquée. Le propriétaire de la maison s'étant rendu compte que son domicile a été cambriolé, s'est dirigé vers le poste de police le plus proche pour informer les auxiliaires de la justice et déposer plainte contre inconnu. Les recherches ont permis l'arrestation de S. Conduit au poste, il a avoué avoir participé au cambriolage en faisant le guet devant la maison. Il a donné les noms de tous ceux qui sont concernés par l'achat des bijoux volés. Il a déclaré également avoir pris sa part de la vente du butin équivalant à 850 Dinars. Les quatre complices ont été entendus par les enquêteurs et laissés en liberté. La version qu'ils avaient donnée était conforme aux péripéties de l'affaire. Les bijoux ont été remis à leur propriétaire. Tous les accusés ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre chacun en ce qui le concerne, des faits qui lui sont reprochés. Ils ont tous réitéré leurs déclarations données lors de l'enquête préliminaire ou devant le juge d'instruction. Les avocats ont défendu leurs clients en se basant sur la bonne foi et l'absence d'intention de voler. Seul l'avocat de S a demandé les circonstances atténuantes pour son client vu qu'il a été influencé par l'inculpé en fuite, auteur principal du cambriolage. L'affaire a été mise en délibéré