Trois individus ont été impliqués dans une affaire de cambriolage de domicile. Il s'agit de deux jeunes ayant commis le délit et un troisième en tant que complice puisqu'il a acheté une partie du butin. Le premier inculpé est un aide menuisier. Il a travaillé dans un atelier. Le local fait partie du domicile du plaignant. Puisqu'il s'agit d'un garage transformé en atelier de menuiserie. Apprenti, il y a travaillé un bon bout de temps puis à la suite d'un désaccord survenu entre lui et son patron il a quitté son travail tout en continuant à venir de temps en temps réclamer le reste d'un salaire impayé. Au cours d'une journée du mois de Mars 2009, le jeune homme s'est présenté à l'atelier, il était accompagné d'un de ses amis, le deuxième inculpé dans cette affaire. En arrivant à proximité de l'atelier, il a remarqué que l'épouse de son ex patron quittait son domicile tout en prenant soin de fermer les portes d'accès. C'est ainsi que profitant de l'absence des occupants il a décidé de cambrioler la maison. Pendant que son ami guettait les lieux il a pu accéder au domicile en forçant la serrure de la porte d'entrée. Son ami l'a rejoint. Une fois à l'intérieur ils ont mis la main sur la somme de 1500 Dinars ainsi qu'une somme de 1000 Dollars US ainsi que des bijoux de valeur estimés à 4500 Dinars. Tout de suite ils ont quitté les lieux. Ils se sont rendus au domicile de l'un d'eux où ils ont partagé les gains. Le lendemain un des deux inculpés s'est rendu chez un de ses amis, bijoutier à qui il a présenté une bague et un bracelet en or lui demandant de les acheter. Il lui a déclaré qu'ils appartiennent à sa mère. Ce dernier a acheté les deux pièces contre la somme de 150 Dinars. Le lendemain les deux jeunes hommes se sont rendus à la capitale du sud pour écouler les bijoux volés. En rentrant tard chez elle, la dame s'est rendu compte que son domicile a fait l'objet d'un cambriolage. Elle a tout de suite informé son mari qui à son tour a fait appel à la police. Arrivés sur les lieux ces derniers ont procédé aux investigations d'usage, la prise des empreintes digitales et le constat des dégâts sur la porte d'entrée. Ce n'est que quelques temps après que l'enquête a abouti à l'arrestation des trois jeunes impliqués. Au cours de l'enquête préliminaire tous les trois ont reconnu leur forfait. Puis ils se sont rétractés devant le juge d'instruction. Ils ont été traduits en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de leur forfait. Les trois ont nié leur implication déclarant qu'ils n'avaient jamais commis de cambriolage. Le bijoutier a expliqué qu'il connaissait le jeune homme qui lui a vendu la bague et le bracelet. Il a expliqué que les deux pièces appartenaient à sa mère. Sa seule erreur c'est qu'il n'a pas inscrit la vente sur son registre comptable. Il a déclaré avoir payé la somme de 150 Dinars. La valeur réelle. Le jeune homme ayant vendu la bague et le bracelet a déclaré au juge que les deux pièces appartiennent à sa mère et que sur sa demande qu'il les a vendues. Il a déclaré qu'il ne les a jamais volées. Le troisième a déclaré qu'il a travaillé auprès du plaignant un bon bout de temps en tant qu'apprenti menuisier et qu'il se rendait à l'atelier de temps en temps dans le but de se faire payer. Il a nié avoir cambriolé son domicile. Le juge lui a fait savoir qu'à la même époque il s'est permis d'acheter trois mobylettes dans le but d'ouvrir un magasin de ventes de ces engins. Il a donc été interrogé sur l'origine de l'argent qui a permis l'achat des trois mobylettes, l'inculpé a déclaré qu'à l'époque, bien qu'il ait été marié, il a connu une jeune fille à qui il a promis le mariage après un éventuel divorce. C'est grâce à son argent qu'il a acheté les trois engins. La parole fut donnée aux avocats qui ont essayé à travers leurs plaidoiries de disculper leurs clients. Ils ont demandé l'acquittement. Et en cas de conviction des juges de leur culpabilité leur infliger le minimum de peine. Après délibérations, le tribunal condamna chacun des trois accusés à 4 ans de prison.