Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
« La Tunisie s'est inscrite dans une démarche d'expertise et d'excellence dans le domaine » Robert Bismuth, président du Comité de Coopération Marseille Provence Méditerranée
Le Temps: L'association Comité de Coopération Marseille Provence Méditerranée est en train de soutenir la Tunisie dans plusieurs projets. Dans quel cadre s'inscrit cette coopération ? Robert Bismuth - L'association Comité de Coopération a été créée depuis 18 ans et travaille avec la Tunisie qui est mon pays natal. Je fais partie de la colonie des Tunisiens à l'étranger, ceux qui sont restés en Europe mais qui continuent à venir au pays. J'essaye de lui rendre ce qu'elle a pu me rapporter. Pour moi c'est important de faire des choses qui aident la Tunisie et aussi le rapprochement entre les peuples et qui servent aussi de passerelle entre les rives Sud et Nord de la Méditerranée. Et donc nous avons créé ce Comité de Coopération Marseille Provence Méditerranée, il y a 18 ans maintenant. Au début, nous avons travaillé essentiellement, dans le domaine de la solidarité. J'étais très séduit et intéressé par les initiatives du Président Zine El Abidine Ben Ali concernant la lutte contre les zones d'ombre et j'ai trouvé ça extraordinaire. Nous avons donc voulu nous y inscrire et apporter un tant soit peu notre contribution à cette démarche. Notre partenaire en Tunisie dans le domaine est l'Union Tunisienne de Solidarité Sociale. Nous aurons certes d'autres travaux avec d'autres partenaires. Le deuxième volet, va aussi dans le droit fil de ce qui est en train d'entreprendre le Président Ben Ali, pour le dialogue de civilisations. Nous avons un partenariat très fort avec M. M'hamed Hassine Fantar, titulaire de la Chaire Ben Ali pour le Dialogue des Civilisations et des Religions. L'environnement fait aussi partie intégrante de votre coopération ? Il s'agit du troisième volet. Là aussi la Tunisie s'est inscrite dans une démarche d'expertise et d'excellence dans le domaine, et donc j'ai pu faire en sorte dans le cadre de l'accord de coopération entre la région Provence-Alpes- Côte-d'Azur et le gouvernorat de Tunis qu'un programme d'échange dans le domaine de l'environnement soit établi. Et donc, nous en tant que Comité de coopération, nous intervenons de manière bénévole pour aider à ce que l'expertise et le savoir faire et les expériences qui ont été déjà été acquis puissent être échangés au niveau de la Tunisie. L'accord-cadre de coopération qui avait été signé en 2003 avec la région PACA prévoit huit programmes, c'est-à-dire huit domaines de coopération. Il s'agit notamment de la lutte anti vectorielle pour les moustiques, l'aménagement et la protection du littoral, l'assainissement, l'éducation à l'environnement, les zones humides et nous avons travaillé énormément sur le lac Ichkeul. Nous sommes d'ailleurs, en train de réaliser un film sur le lac Ichkeul après le livre édité l'année dernière. Nous avons en cette période du mois de juin, -phase où les bilans des travaux réalisés en la matière sont en train d'être exposés- un certain nombre de manifestations. La semaine dernière le réseau national de surveillance de la qualité de l'air sur lequel nous sommes inscrits dès le début et pour lequel un don a été accordé à l'ANPE pour le monter et nous comme Comité de Coopération, nous avons élaboré avec l'ANPE pour le mettre en place le réseau. Nous nous sommes appuyés sur des structures comme Air Marex, Air Corse...Notre démarche est d'assister les spécialistes de l'ANPE en les formant dans le domaine de la qualité de l'air. D'ailleurs, nous souhaitons réaliser un réseau Méditerranéen de surveillance de la qualité de l'air et que la Tunisie sera comme chef de file Nous allons également travailler sur la pollution sonore. Tout un programme de coopération a été établi dans ce sens. Et en ce qui concerne ce projet ? Effectivement, ce logiciel de gestion à distance des stations d'épuration au niveau des régions a été réalisé par une société française. Nous nous sommes rapprochés de la société et nous avons monté un plan de financement et trouvé des moyens sous forme d'aides et également de mécénat. Ce projet s'est étalé sur quatre ans de travail, de formation et d'encadrement. Quel est le coût du projet ? Aux environs de 150 mille Euros. Mais ce qui coûte le plus cher c'est les droits de propriété intellectuelle. Nous avons obtenu la gratuité. En plus, DLM Soft, la société qui a développé ce logiciel a été impressionnée par la Tunisie. Elle a ainsi décidé de créer une antenne à Tunis.