Hier, lundi 21 juin, les jeunes candidats au diplôme de fin d'études de l'enseignement de base (DFEEB) avaient rendez-vous avec les deux épreuves programmées pour la première journée de ce concours tant attendu surtout par les élèves brillants qui envisagent d'accéder au lycée pilote. Dès 7h30, ils commencèrent à affluer sur les centres d'examen débordant d'enthousiasme. Certains étaient accompagnés de leurs parents qui les ont ramenés jusqu'à la porte d'entrée en leur souhaitant bonne chance. D'abord, ils ont affronté durant deux heures, de 8h à 10h, l'épreuve de rédaction arabe. Il s'agissait d'un sujet portant sur la solidarité où il était question de convaincre, arguments à l'appui, un camarade réticent de la nécessité de porter secours aux gens nécessiteux pour qu'ils puissent faire face aux difficultés de la vie. Madame Z.B.T. professeur d'arabe, nous a déclaré que le sujet était clair et que la consigne ne comportait aucune ambiguïté. « Nos élèves sont familiarisés au thème de la solidarité ; a-t-elle expliqué, à part le fait qu'il a été traité suffisamment en classe, ils en entendent parler à la radio, à la télévision et dans les journaux. L'élève pourrait se baser sur sa culture générale et sur des expériences vécues dans son entourage pour bien enrichir son devoir d'exemples précis et d'arguments pertinents » Quant aux impressions recueillies auprès des candidats, elles étaient plutôt satisfaisantes. Aymen : « Il n'y a pas plus facile que ça ; un sujet très abordable. Personnellement, je m'attendais au thème du travail ; mais je n'ai rencontré aucun problème avec le thème de solidarité. J'ai plein d'idées là-dessus ! J'espère avoir une bonne note dans cette épreuve à cœfficient 2. » Après avoir observé une pause d'une demi-heure, les candidats ont regagné les salles d'examen pour passer l'épreuve d'anglais. Cette épreuve n'a duré qu'une heure. Les premiers candidats sortis se sont groupés devant le centre d'examen pour discuter de leurs performances : à les voir en train de confronter leurs réponses, on pouvait dire qu'ils avaient une grande confiance dans ce qu'ils venaient de réaliser. En effet, d'après les dires de certains candidats, le sujet était à la portée. Il s'agissait d'un texte sur le civisme avec des questions de compréhension et de langue suivies d'un essai portant sur l'environnement et les gestes qu'on peut faire pour le sauvegarder. A. G., un professeur d'anglais nous a confirmé que le texte était accessible et ne présentait pas de grosses difficultés, les exercices de langues portaient sur plusieurs faits linguistiques du programme. « Un élève moyen peut se débrouiller pour arracher sa moyenne ; pour un bon élève, il n'y a aucun problème ! » Hiba, candidate de 15 ans, n'était pourtant pas satisfaite : « franchement, j'ai tout travaillé sauf l'essai, faute de temps ! J'ai passé tout le temps à la compréhension et aux questions de langues. Si tout va à merveille, je me contenterais de la moyenne ! » Pour ce qui est du côté organisationnel, les centres d'examen que nous avons pu visiter ont pris toutes les mesures nécessaires pour que ce concours se déroule dans de bonnes conditions. Des consignes mettant en garde contre les fraudes et les tentatives de fraude ont été affichées dans les salles d'examen. Une note administrative appelant les professeurs-surveillants à la plus grande vigilance en vue d'empêcher tout ce qui pourrait entraver la bonne marche des examens ; notamment les cas de fraudes qui pourraient fausser la valeur des épreuves et la bonne image du diplôme. Cette démarche entre dans le cadre des mesures prises cette année par le ministère de tutelle dans le cadre d'une campagne contre la fraude qui a débuté avec la première session de l'examen du baccalauréat 2010. Pour cette première session de DFEEB, aucun cas de fraude n'a été mentionné, du moins dans les quelques centres que nous avons visités. Cependant, quelques absences ont pu être enregistrées parmi les candidats inscrits dans ce concours. Cet absentéisme revient au fait que certains candidats, ayant déjà accédé à la classe supérieure (1ère année secondaire) par simple moyenne annuelle, n'éprouvent plus le besoin de passer ce concours. Aujourd'hui (mardi 22 juin), les candidats auront à subir deux autres épreuves, à savoir le français (de 8h à 10h) et les SVT (de 10h30 à 11h30), deux épreuves qu'il faudrait bien réussir pour garantir une bonne moyenne générale.