C'est à partir du lundi 18 juin que les 32000 candidats inscrits aux examens du diplôme de fin d'études de l'enseignement de base (DFEEB) passent le concours pour le passage aux lycées pilotes. Le nombre des candidats va décroissant d'une année à l'autre en raison de l'aspect facultatif de ce concours, sachant que les élèves de 9è année de base peuvent accéder à la première année de l'enseignement secondaire rien qu'avec la moyenne obtenue au cours de l'année scolaire. Parmi les candidats au concours du DFEEB, seuls les lauréats pourront accéder aux lycées pilotes. Les centres d'examen qui vont abriter ce concours ont été aménagés pour la circonstance et le ministère de tutelle et les directions régionales de l'éducation ont pris les précautions nécessaires pour que les examens se déroulent dans des conditions normales. Le calendrier des épreuves est fixé comme suit : le lundi 18 juin, les candidats ont commencé par l'épreuve de rédaction arabe, après quoi, ils subiront l'épreuve d'anglais. La deuxième journée (mardi 19 juin) sera consacrée à l'épreuve de français et des sciences de la vie et de la terre (SVT). Ils finiront par l'épreuve de mathématiques qui aura lieu le mercredi 20 juin. Nous étions présents ce matin-là devant le Collège 2 mars à Ezzahra, un centre d'examens qui a abrité 219 candidats appartenant à deux collèges publics ,16 candidats provenant des écoles privées et un candidat libre, dont 122 filles et 80 garçons. Les jeunes candidats à ce diplôme commencèrent à affluer aux centres d'examen dès 7h30 débordant d'enthousiasme. Certains étaient accompagnés de leurs parents qui les ont conduits jusqu'à la porte d'entrée en leur souhaitant bonne chance. En cette première journée, les candidats ont subi d'abord l'épreuve de rédaction arabe qui avait duré 2 heures (de 8h à 10h) d'où ils sont sortis assez satisfaits. Le sujet de rédaction était, selon l'opinion générale, à la portée et ne posait aucun problème pour la majorité des candidats, d'autant plus qu'il portait sur un sujet d'actualité, à savoir le chômage. Il s'agissait d'imaginer un dialogue argumentatif entre un enfant et son frère depuis longtemps en chômage qui vient de recevoir un télégramme du bureau d'emploi lui annonçant un poste d'emploi. Mais l'intéressé, éprouvant un dédain pour le travail, refuse l'offre d'emploi, préférant le repos et l'oisiveté. Le candidat doit donc le convaincre, arguments à l'appui, de la valeur du travail et des inconvénients du chômage. De l'avis d'un prof d'arabe, le sujet était bien clair, bien formulé : « Il suffit de suivre les consignes et d'élaborer un plan de travail. D'ailleurs, le sujet est d'actualité, on en parle quasiment chaque jour dans les médias et au sein des familles tunisiennes. Et puis, c'est ce genre de sujet qu'on a travaillé durant toute l'année, l'élève de 9è année est censé savoir rédiger un texte argumentatif... » Côté candidats, nous avons recueilli quelques avis dont celui de Jameleddine qui nous a annoncé : « Ce n'est pas difficile comme sujet ; le problème du chômage, on l'a rabâché durant l'année scolaire. Je crois que la majorité des candidats ont tiré leur épingle du jeu ! » Ensuite, vers 10h30, les candidats ont affronté l'épreuve d'anglais qui avait duré une heure. Certains candidats ont exprimé leur satisfaction, d'autres, en revanche, ont affecté une certaine réserve quant à leurs performances. Le sujet comportait deux parties : un texte avec des questions de compréhension et de langue et une partie réservée à l'essai. Le texte est un extrait du roman « Jane Eyre » de Charlotte Brontë qui parle d'une fille orpheline. Quant à l'essai, il propose au candidat de rédiger un email à un ami anglais souhaitant visiter la Tunisie pour lui indiquer l'itinéraire à faire de l'aéroport jusqu'à la ville où il habite. Les questions de compréhension et de langue « étaient dans les normes, nous confia une professeure d'anglais, il suffit de se concentrer pour trouver la réponse à chaque exercice ! » Quant à Nihel, candidate, 15 ans, elle était comblée de joie au sortir de l'examen : «Personnellement, je n'ai trouvé aucune difficulté ni au niveau du texte, ni au niveau des questions. Le sujet de l'essai est dans l'ensemble à la portée des candidats. » Cependant, quelques absences ont pu être enregistrées à travers les différents centres d'examen parmi les candidats inscrits dans ce concours. Cet absentéisme revient au fait que certains candidats, ayant déjà accédé à la classe supérieure (1ère année secondaire) par simple moyenne annuelle, n'éprouvent plus le besoin de passer ce concours. Aujourd'hui, mardi 19 juin, les candidats ont rendez-vous avec deux autres épreuves, le français et les SVT. Bonne continuation !