La Caisse Nationale de la Sécurité Sociale a organisé, en collaboration avec la polyclinique El Omrane, les 14ème journées Médicales de la CNSS les 25 et 26 juin. La polyclinique fêtait en cette occasion ses 30 ans. Le ministre des Affaires Sociales, de la solidarité et des Tunisiens à l'Etranger, M. Naceur Gharbi a présidé cette journée il a passé en revue des efforts de la CNSS dans la couverture sociale de certaines maladies, ainsi que dans certaines méthodes de traitement comme l'acupuncture. Le ministre a par ailleurs honoré treize membres du corps médical entre professeurs, médecins et gestionnaires de la polyclinique. Cet évènement entre également dans le thème « 2010, année de lutte contre les maladies cancéreuses ». C'est ainsi que les interventions ont porté sur le tabagisme et la santé, le dépistage, la prévention et la prise en charge des cancers colorectaux, en plus des thérapies nouvelles et leurs prises en charge par la CNAM, l'obésité et autres pathologies. Dépistage L'importance du dépistage tient à la possibilité de guérir des cancers colo-rectaux grâce au diagnostic précoce. Cette pathologie est d'ailleurs la première cause de mortalité des maladies cancéreuses dans les pays occidentaux. Les cas augmentent en Tunisie, considérée pourtant comme un pays à faible risque – 10 nouveaux cas sur 100000 par an. Les changements des habitudes alimentaires, le surpoids, l'apport excessif en calories et la faible activité physique y sont pour quelque chose. Le test de dépistage devrait-être sensible, spécifique et reproductible afin d'être efficace et utilisable à grande échelle. Le risque d'atteinte est considérable à partir de 45 ans et double à chaque décennie. Les patients avec des antécédents de cancer rectocolique de polype adénomateux de plus de 1 centimètre de diamètre ou de polype à éléments villeux font partie de la population à haut risque. On y compte également les patients aux antécédents familiaux au premier degré desquels le cancer colorectal ou d'adénome de plus de 1 cm de diamètre. Les patients souffrant d'une pancolite due à une rectocolite hémorragique ou à une maladie de Crohn depuis plus de 15 à 20 ans sont tout aussi exposés à des risques élevés. La coloscopie est certes le plus fiable des tests. Mais le cancer colo-rectal pourrait également être détecté en cas d'existence de sang dans les selles – le test Gaïac – et les tests immunologiques.