En cette journée du 3 juillet 2010, a eu lieu le plus long procès de cette année. Deux inculpés ont comparu en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Le premier accusé de meurtre avec préméditation sur 4 personnes : sa fiancée la sœur et la mère de cette dernière ainsi que leur oncle Le deuxième est accusé de complicité. Ce drame a eu lieu dans la ville du Kef le 21 septembre de l'année 2008. L'auteur principal de ce crime était à l'époque un agent de l'ordre. Au cours de l'année 2004, il a fait la connaissance de celle avec qui il s'est fiancé. Quatre années de fiançailles n'ont pas suffi pour que l'entente puisse régner dans le couple. La fiancée était persuadée qu'elle n'était pas sur la même longueur d'onde avec son futur époux, c'est la raison pour laquelle elle retardait le mariage en trouvant à chaque fois un prétexte. Le jour des faits, le fiancé s'est présenté au domicile de sa dulcinée En entrant à la maison il l'a trouvée en conversation avec quelqu'un de ses connaissances puisque travaillant avec lui. Il a entendu ce dernier déclarer à la fille qu'il allait lui régler une affaire. La mère de sa fiancée était également présente. Au moment où il s'est adressé à la fille lui demandant des explications concernant cette conversation, cette dernière a vivement réagi en lui disant qu'elle était libre de discuter avec qui elle voulait et qu'en plus elle ne veut plus des fiançailles et elle met fin à cette union et renonce au mariage. Après avoir entendu ces propos, il a quitté les lieux et s'est dirigé directement vers son lieu de travail où il a contacté un collègue. Il lui a demandé de lui fournir des munitions pour son arme à feu. Puis il l'a prié de l'accompagner pour qu'il entende les propos de celle qu'il considère désormais comme étant son ex fiancée puisqu'il a décidé à l'instant même de rompre. Armé de son révolver chargé, il s'est dirigé vers le domicile de la fille. Une fois à l'intérieur il a rencontré sa mère qui sortait de la cuisine. Il sort son révolver de son étui et tire. La fille en entendant les coups de feu est sortie de sa chambre en courant pour trouver sa mère par terre. Le bonhomme vise une deuxième fois en direction de la fille et tire. La sœur de cette dernière voulant intervenir reçoit un coup de feu en pleine poitrine. Le dernier qui a tenté d'intervenir était l'oncle de la fiancée et c'était à son tour de recevoir le coup de feu. Tous les présents ont accourus pour essayer d'arrêter le bonhomme furieux, trois d'entre eux ont été touchés et suivent jusqu'à maintenant des soins intensifs mais leur état est grave. Bilan du drame 4 morts et 3 blessés graves. Son complice lui ayant servi les munitions pour le révolver a essayé lors de l'incident de le raisonner mais selon ses dires il a failli lui aussi y passer. Ayant eu écho du drame les auxiliaires de la justice ont accouru et ont arrêté l'auteur du crime ainsi que son accompagnateur. Durant toutes les étapes de la procédure, l'enquête préliminaire ainsi que devant le juge d'instruction l'inculpé a déclaré avoir agi sous l'emprise de la colère et de la jalousie. Il a déclaré avoir été dupé par celle qu'il considérait comme étant sa future femme. Traduit devant le tribunal, il a réitéré ses déclarations données au cours de l'instruction. Il a essayé de justifier son crime par un excès de jalousie qui lui a fait perdre la raison. Il n'avait pas admis que sa future femme reçoive au domicile de ses parents un de ses collègues pour que ce dernier s'occupe d'une affaire qu'elle devait régler. C'est un acte délibérément commis, réfléchi prémédité car au moment où il s'est dirigé au domicile pour commettre son crime, il a décidé que toute personne qui essayerait d'intervenir subirait le même sort. Le deuxième inculpé a reconnu avoir fourni les munitions et a accompagné le premier inculpé mais a insisté pour dire qu'il n'avait jamais pensé qu'un tel drame puisse avoir lieu. Les avocats ont essayé tant bien que mal trouver des arguments pouvant convaincre les juges de prononcer un verdict clément. Les uns ont mis cet acte sur le compte de la colère un autre a évoqué la jalousie un avocat est allé même à douter des capacités mentales de l'inculpé. L'avocat du 2ème inculpé complice a prié le juge de lui infliger le minimum de peine car il n'avait aucune idée réelle sur les intentions de son collègue. Après plusieurs heures de délibérations le verdict est tombé : Peine capitale pour le meurtrier 3 ans de prison ferme pour son complice.