2000 étudiants y poursuivent leurs études. Attention aux sites arnaqueurs. « Le Canada est l'un des pays du monde qui font de l'immigration active leur potentiel. Elle est incontournable pour nous », a d'emblée annoncé M. Ariel Delouya ambassadeur du Canada en Tunisie lors de la conférence de presse qu'il a donnée, hier au siège de l'ambassade, sur les procédures d'émigration vers ce pays et ce, en présence de M Jean-Louis Laberge, conseiller en immigration. Au total, 240 000 à 265 000 personnes ont choisi de vivre dans ce pays lors des dernières années, ce qui a permis au Canada de « tirer son épingle du jeu depuis la fin de la crise économique ». Les objectifs restent les mêmes pour l'année 2010. D'ailleurs, « le Canada n'applique pas la démarche du quota par rapport au nombre des immigrés », précise l'ambassadeur. Les sites à consulter En fait, cet eldorado attire des milliers de personnes à travers le monde, dont bien sûr les Tunisiens. Mais ils doivent indispensablement déposer des demandes et répondre à un ensemble de critères. Pour mieux se renseigner sur les modalités et les procédures requises, « il est recommandé de consulter le site www.tunis.gc.ca ou www.cic.gc.ca lesquels fournissent tous les renseignements pour faire son auto évaluation pour la résidence permanente », explique M. Delouya. «Les mêmes procédures sont valables également pour l'acquisition d'un visa de séjour temporaire », ajoute l'ambassadeur. Dès lors, les intéressés ne sont pas tenus de passer par les bureaux spécialisés dans l'immigration au Canada ou par des consultants. « On sait que toute une industrie s'est développée dans ce sens, mais ceux qui comptent émigrer peuvent effectuer les procédures en ligne eux-mêmes », toujours d'après la même source. Ça leur coût d'ailleurs moins cher. A cet égard, l'ambassadeur attire l'attention sur un point qui ne manque pas d'importance. « Il ne faut pas s'aventurer sur Internet dans des sites anonymes ou illégaux. Il faut indispensablement lancer les procédures sur les adresses déjà citées pour ne pas se faire arnaquer », insiste l'ambassadeur. Enumérant les secteurs d'emploi où il y a une grande offre, M. Delouya a précisé qu'ils sont au nombre de 38. Ils sont notamment, dans les domaines de la santé, de la restauration, de la construction de la soudure, de la mécanique d'équipement lourd ainsi que d'autres activités. Ceux qui ont une expérience d'au moins d'un dans le domaine du pétrole, de mine, du traitement des produits chimiques et du gaz peuvent en fait, bénéficier de postes d'emploi fixes dans la Fédération du Canada. « Ce microcosme qui se compose d'un mélange de nationalités ouvrira toujours ses portes aux nouveaux venus. D'ailleurs, « le Canada s'est tracé pour objectif de faire venir chaque année 1 % du nombre total de ses habitants, mais la moyenne se situe aux alentours d'un quart de million », signale l'ambassadeur. Et les étudiants? Parlant des travailleurs temporaires, M. Delouya a précisé que ces derniers manifestent une grande volonté à se rendre au Canada. « Il y a une grande demande de leur part ». D'ailleurs, environ 200 Tunisiens obtiennent un permis de travail temporaire chaque année. A remarquer dans ce contexte qu'entre 700 et 800 Tunisiens émigrent au Canada chaque année. Pour ce qui est des étudiants Tunisiens qui poursuivent une formation qualifiée dans l'une des universités canadiennes, l'ambassadeur a déclaré que 2000 Tunisiens étudient dans ce pays. Pour mieux attirer les intéressés, l'ambassade organise chaque année le salon de l'éducation qui aura lieu à Tunis du 29 au 31 octobre. Ceux qui se sont fixé pour objectif d'émigrer vers ce pays peuvent alors lancer les procédures sur le net. C'est au bout de 18 à 24 mois qu'ils auront fini toutes les formalités pour s'installer dans l'eldorado.