Le couple vivait en parfaite symbiose. Ils se sont mariés certes conformément aux traditions mais à fur et à mesure que le temps passait les liens se consolidaient. Ils ont eu un enfant aujourd'hui âgé de vingt ans. Durant toute cette période, rien n'est venu altérer ou mettre en cause une entente parfaite. Mais les difficultés de la vie, peut-être même la routine ont fait que les disputes et les querelles sont devenues régulières. Finies les belles années. Le constat était sans équivoque : ils ne pouvaient plus cohabiter. Il fallait se séparer. Ils ont décidé d'un commun accord de divorcer. Le jeune homme a été pris en charge par la mère. Passée une longue période où le père a refait sa vie, la mère jeune, toujours attirante a fini par tomber sous le charme d'un Monsieur qui s'en est épris d'elle à tel point qu'il n'a pas hésité une seconde à demander sa main. Ils se sont mariés. Au début de cette union l'époux a essayé d'entourer le jeune homme devenu à sa charge, de toute son affection. Il le considérait comme son propre fils, le gâtant, lui donnant ce qu'il lui fallait comme argent de poche. Mais tout cela n'a pas suffi à dégager la haine que vouait ce dernier envers celui qui a pris la place de son père. Les choses se sont aggravées quand le jeune homme, toujours sous l'acharnement de nuire à celui qui a remplacé son père, s'est permis en plusieurs occasions de fouiller les poches de son nouveau tuteur pour lui subtiliser des sommes d'argent. De dix à 20 dinars à chaque fois. S'étant rendu compte, Ce dernier a essayé de raisonner le jeune homme en le conseillant d'éviter de voler, rien à faire à chaque fois c'est la même chose, avec en plus l'outrage à la pudeur et les propos orduriers à chaque conversation. Ceci amena l'époux à se rendre un jour au poste de police de ce vieux quartier populaire de Tunis pour déposer plainte contre le jeune homme l'accusant de vol. Interrogé, le jeune homme a reconnu avoir commis ce délit. Il s'en est excusé en mettant tout cela sur le compte de la rancœur. Il a agi sans prendre en considération les conséquences qui peuvent résulter de ses actes illicites. Il a été traduit devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis qui l'a condamné à une peine de six mois de prison ferme. Il a fait opposition et a été de nouveau traduit devant la cour d'appel (juridiction estivale) où Il a demandé pardon. Son avocat lui a demandé les circonstances atténuantes d'autant plus que le plaignant s'est désisté de poursuites. Après les délibérations, la cour a confirmé la culpabilité du jeune homme et le premier jugement mais a modifié la sentence de 6 mois à 3 mois de prison assortie toutefois de sursis.